Des souris et des hommes

Roman de John Steinbeck.

Préface de Joseph Kessel: « Ce livre est bref. Mais son pouvoir est long. Ce livre est écrit avec rudesse et, souvent, avec grossièreté. Mais il est tout nourri de pudeur et d’amour. » (p. 7)

George et Lennie forment un duo atypique. Lennie est un colosse aux mains terribles et à l’esprit simple. George est petit et c’est lui qui pense pour deux. Embauchés dans un ranch de Soledad pour porter des sacs d’orge, ils ne passent pas inaperçus dans l’équipe de travail. Ils rêvent de gagner assez pour s’offrir un coin de terre bien à eux. C’est compter sans les « bêtises » que Lennie accumule et que George s’efforce à chaque fois de dissimuler ou de solutionner.

Bouleversant récit que celui de cette amitié virile… « Parce que moi, j’ai toi pour t’occuper de moi, et toi, t’as moi pour m’occuper de toi. » (p. 44) Entre l’attachement irraisonné de Lennie et l’inquiétude tendre et bourrue de George, on explore une gamme de sentiments extraordinairement colorée.

Majoritairement dialogué, le texte file à toute allure vers son issue funeste et bouleversante. J’ai versé une grosse larme sur les dix dernières pages. Là encore, je trouve que le récit a la force d’une nouvelle. Il est délicat d’en dire davantage sans déflorer l’intrigue.

Un point particulier a retenu mon attention. J’ai lu ce texte et La perle dans l’édition Folio et les premières de couverture sont toutes deux des œuvres de Thomas Hart Benton: Pique-nique et The ballad of the jealous lover. Les toiles de ce peintre illustrent à merveille les textes de Steinbeck. Les couleurs, les formes et la lumière sont l’exacte représentation que je me fais des deux récits de l’auteur.

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