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Nouvelle de Mouloud Akkouche.

Pour deux mots de trop, deux mots de travers, leur histoire s’achève. Au matin, il est parti sans un mot. C’était en 1987. C’était avant. 2009, dans un supermarché. Il fait ses courses avec le minuscule budget alloué par le centre d’aide sociale. Il calcule jusqu’au moindre centime. Elle est là aussi, derrière les écrans de contrôle du centre commercial. Elle le reconnaît. Franchira-t-elle l’écran pour le retrouver, pour rattraper le temps perdu depuis cette dernière nuit ?

Cette nouvelle n’a qu’un seul mérite : sa brièveté… 19 pages et c’est bien assez, bien trop pour ce que ça offre. Je n’ai aimé ni le texte ni la langue. Ni vraiment journalistique, ni vraiment documentaire, la narration flirte avec le voyeurisme et l’indiscret. L’intrigue n’a rien de réellement surprenant : on saisit dès les premières lignes le thème du mendiant et de la princesse. Et que dire du titre ? Aucune originalité ! Ou peut-être une vague allusion à la normalisation forcée et au consumérisme meurtrier. La dernière phrase, tout en pathos dégoulinant, est d’une insupportable mièvrerie. Ce que j’aime dans une nouvelle, outre sa concision, c’est une chute cinglante, éclatante, pas une fin molle et misérabiliste.

Toutefois, je ne déconseille pas définitivement ce texte. Je sais que certains y trouveront de la finesse et de l’émotion.

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