Roman de Jörg Kastner.
« Roman inspiré par les carnets du peintre et gardien de prison Cornelis Bartholomeusz Suythof, rédigés à Amsterdam, à bord du voilier Tulpenburgh et aux environs de Batavia de 1670 à 1673. » (p. 9)
1669 à Amsterdam. Deux meurtres particulièrement violents sont commis en présence d’un tableau dont la couleur bleue, mystérieuse et inquiétante, semble rendre fou quiconque la regarde. Cornelius Suythof, un élève du vieux peintre Rembrandt van Rijn, décide de mener l’enquête. Il découvre un sordide trafic de femmes, des malversations au sein de la prestigieuse Compagnie des Indes Orientales et un complot de catholiques extrémistes contre l’église calviniste des Pays-Bas.
Le livre s’ouvre sur une mauvaise carte d’Amsterdam au XVII° siècle qui ressemble à une vulgaire photocopie. Le personnage principal a le chic pour s’embarquer dans des aventures tellement rocambolesques et farfelues que j’ai cessé d’y croire après la page 75. J’ai terminé les 430 autres pages, mais avec quelle difficulté! Le texte enchaîne des poncifs et des locutions usées sur la beauté des femmes, la noblesse des héros, l’infamie que traînent les pauvres et les filles de joie, et bla et bla et bla. Je ne sais pas si c’est dû à la traduction ou si le texte original est ainsi écrit, mais les anachronismes de langage sont légion! Les dialogues ne dépareraient pas dans la bouche de certains jeunes de banlieues. Le récit mélange du fantastique de mauvaise facture, des considérations sur l’art et la peinture des plus banales et des touches historiques mal documentées et bien peu référencées.
La couleur bleue, au centre du récit, est très mal servie. Couleur traditionnellement utilisée pour représenter le divin, les cieux ou le manteau de la Vierge, elle devient ici une couleur diabolique aux pigments mortifères. L’idée n’est pas mauvaise, mais elle est lamentablement traitée dans un roman d’aventure bien trop ambitieux et bien mal écrit.