Cupidon

Bandes dessinées de Malik et Cauvin.

Vive la mariée

Sans doute l’ignoriez-vous, mais ça batifole pas mal au septième ciel ! Saint Pierre a bien du mal à faire régner le calme au Paradis. Avec Cupidon, petit ange de l’amour, il intercède sur Terre pour réunir les cœurs. Les humains ne se doutent de rien et on ne sait jamais quel nom donner à l’instigateur du doux sentiment. « M’appeler Dame Nature… Moi ! Il y a des noms comme ça qui vont des fixe-chaussettes !’ (p. 4) Il est question de mariage et d’union bénie pour le meilleur et pour le rire. Mais l’amour, parfois, tourne mal. Il devient vache ou carrément loufoque. Il se retourne même contre le pauvre Cupidon, dans des gags dignes de l’arroseur arrosé.

Les personnages sont croqués dans une veine naïve et gourmande. Saint Pierre est bedonnant et débonnaire. Cupidon est bouclé, tout nu, joufflu et accompagné de compères aussi mafflus que lui. Tout est rondeur et douceur au Paradis, et c’est presque la même chose sur Terre.

Le dernier gag est un clin d’œil désopilant au monde de la bande dessinée. « Quoi !? Accordez la main de ma fille à un bête dessinateur de B. D., ça jamais ! » (p. 46) Voilà le dessinateur aussi mal loti que les personnages en quête d’amour qu’il a croqué dans son album.

Le cœur dans les nuages

On découvre que les airs sont bien dangereux. Cupidon et ses compagnons ailés croisent des satellites, des pigeons, des cloches et d’autres O.V.N.I. Les attributions des petits anges de l’amour se sont étendues : ils aident maintenant Saint Pierre à sauver des humains en danger qui ne sont pas inscrits sur le registre d’entrée du Paradis. Un visiteur imprévu, ça fait désordre au septième ciel !

Dans cet album, les chérubins sont plus canailles, ils boivent et ils jurent comme des gamins des rues. Par-dessus tout, ce qu’ils préfèrent, c’est mettre leur petit nez dans les affaires qui ne les concernent pas et faire des blagues en tout genre. L’amour reste une affaire bien plus compliquée qu’il n’y paraît.

Les aventures de Cupidon sont gentiment rigolotes, mais après quelques planches l’humour et le plaisir retombent. Les situations sont sensiblement identiques. Le mythe du petit ange joufflu a vécu et on est vite écœuré par tant de mièvrerie faussement préraphaélite.

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