Connie et Matt sont mariés depuis de nombreuses années. Sur les conseils de Mary, une amie de la famille, ils décident de partir à Rome. Mais le voyage en amoureux tourne court quand Matt aperçoit Greta, son premier amour, dans un café. C’est décidé, il ne rentre pas avec Connie à Londres, pas tout de suite. De retour chez eux, Connie doit affronter les regards pleins d’interrogation et de reproche de ses trois fils, Fred, Joe et Benny. Elle ment, elle diffère, elle refuse de révéler le fiasco et parle avec enthousiasme de Rome. « Si tout était tellement beau et merveilleux, où est Papa ? » (p. 30) Alors, Connie doit choisir entre mentir encore et livrer la vérité crue et nue. « Connie se rendit compte que Fred et elle étaient déjà de mèche pour sauver l’honneur de Matt. » (p. 35) Résolue à tout pour retrouver son mari, Connie révèle peu à peu des facettes assez sombres de son être.
Pendant ce temps, à Rome, Matt avance avec précaution sur le chemin qui le ramène à Greta. La femme est profondément meurtrie par des pertes et lutte avec d’anciens démons. Matt et Greta finissent par rentrer en Angleterre, mais rien n’est achevé, rien n’est consommé. Ce funeste ballet des amours blessées se déroule sous le regard de Mary qui craint de voir éclater la famille qu’elle considérait parfaite et de perdre sa place d’amie, de confidente et de pilier.
Ce roman interroge sur les premières amours et sur les histoires qui n’ont pas été vécues. Il s’agit de bien plus que d’une crise de la quarantaine : le malaise est profond, malsain. J’ai beaucoup aimé le début du roman, mais j’ai trouvé que l’intrigue s’essoufflait à partir du deuxième tiers. Je me suis beaucoup attachée à Mary, personnage qui semble très fort à première vue, mais qui dissimule des fragilités très émouvantes. C’est un roman charmant, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.