L’homme que j’ai épousé

Roman de Magali.

Paméla [Où a-t-on vu que ce prénom peut faire fantasmer les jeunes filles ? Ah, dans les années 50, peut-être…] et Rudy [Rudyyyyyyyy, dixit Paméla, dans son for intérieur] sont de jeunes mariés, juste unis du matin. Dans la puissante jaguar [attribut viril par excellence de celui qui a réussi dans une exploitation pétrolifère] du jeune homme [14 ans de plus que sa femme, quand même, ce qui lui permet de lui donner du « mon petit »], le couple se promène dans les beaux paysages de Bretagne et décide de passer la nuit dans le Manoir des chênes [comme de bien entendu, le manoir est lugubre et les hôtes sont louches]. Pour Paméla, chaque instant passé avec Rudy est un pur moment de bonheur. « Pour Paméla, qui n’avait jamais rien eu à elle, avoir Rudy était une espèce de miracle. » (p. 10) Il faut dire que Rudy l’a tirée d’une situation peu enviable [Cosette et Cendrillon, allez-vous rhabiller, vous êtes has been : maintenant, il y a Paméla]. Alors oui, pas de doute, Pam est follement reconnaissante et amoureuse. Quant à Rudy, s’il semble attaché à Paméla, il dissimule un passé douloureux [Il a un cœur d’or caché sous une carapace, of course]. « J’ai besoin de douceur… d’une présence tiède et discrète… d’une femme calme et patiente qui accueille un simple bonheur aussi simplement que je le lui offre. » (p. 80) [Fallait prendre un labrador ! C’est bien, un labrador ! C’est tiède et patient et ça se contente de quelques caresses sur la tête. Paméla aussi, cela dit…] Hélas, le couple n’aurait jamais dû s’arrêter au Manoir des chênes [Un manoir dont personne ne veut vous indiquer la route, il ne faut pas y aller !!!] puisqu’il y croise une intrigante femme rousse [à la plastique de rêve et aux yeux froids] dont les sombres desseins se nourrissent des douleurs passées de Rudy. Paméla va-t-elle voir s’éloigner si vite un bonheur si longtemps attendu [Oh noooooooon] ? Devra-t-elle renoncer à Rudy, l’homme qu’elle aime si passionnément [T’avais qu’à pas être si gourde, na !] ?

Non, ce roman n’est pas de moi. Non, ce n’est pas mon histoire. D’ailleurs, je ne m’appelle pas Paméla Alors, pourquoi, oui, POURQUOI ai-je lu ce livre à l’intrigue si mièvre et si convenue ? Non, je n’étais pas ivre. Non, je n’avais pas besoin de lecture doudou : dans ces cas-là, je prends Zola, ce bonhomme-là sachant parfaitement me mettre des papillons les yeux. Donc, disais-je, pourquoi ? Et bien parce que j’ai la mauvaise habitude de lire TOUS les livre que l’on m’offre, même si la première et la quatrième de couverture crient leur niaiserie et annoncent la nullité complète des pages qu’elles contiennent. Qui donc m’a fait ce cadeau empoisonné qui se défend d’être un Harlequin tout en jouant des mêmes ficelles ? C’est une collègue dont le regard goguenard quand elle m’a tendu le livre laissait supposer que je n’ouvrirais pas ce torchon. Et ben, c’est chose faite ! Faut jamais me dire « même pas cap’ » !

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