Lilette

Roman de Claude Durand.

Lilette, orpheline de naissance, est la seule rescapée de l’éruption qui a ravagé son île. Elle confie son histoire au narrateur, correspondant de presse. « Si la chose avait été concevable, elle se fût coupé à elle-même la parole pour pouvoir en placer une. » (p. 22) On découvre la jeunesse de Lilette, son existence monotone de serveuse à L’huître perlière et le grand amour qu’elle porte à son fils, Frito. Lilette est donc une survivante, mais elle n’éprouve aucune gratitude pour le miracle dont elle a bénéficié. « Ce n’était pas un sentiment de paix qu’elle recherchait et éprouvait, mais, bien davantage l’impression d’être enfin admise à se retrancher d’une histoire qui ne lui avait jamais voulu de bien. » (p. 123)

Cette chronique va être courte, non pas à l’image du roman qui est lui-même concis, mais à l’image du peu de réactions que cette lecture a provoquées en moi. J’ai survolé le roman et l’histoire sans m’attacher au personnage de Lilette, pourtant tourmenté et bouleversant. La narration m’a privée de toute compassion : j’aurais préféré que tout le récit soit fait par Lilette, sans passer par le prisme froid et distant du regard du correspondant de presse. Quant à la fin, elle me laisse grandement perplexe et j’ai bien du mal à comprendre cet étrange retour à la nature.

Suis-je passée à côté de quelque chose ? Probablement, mais ce n’est pas grave, il y a d’autres livres, d’autres îles et d’autres horizons.

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