Park Avenue

Roman de Cristina Alger.

Depuis quelque temps, les marchés financiers mondiaux et notamment américains sont en crise. Tous les professionnels de cette branche savent qu’ils doivent avancer prudemment, mais aussi qu’il est possible d’engranger des bénéfices considérables si les affaires sont bien menées. C’est l’état d’esprit de Paul, gendre de Carter Darling, homme d’affaires à la tête d’un empire. « Paul était fermement convaincu, […] que la seule façon de faire partie d’une famille aussi puissante que les Darling, c’était de ne rien accepter d’eux. Sinon, vous leur apparteniez. » (p. 29) Son mariage avec Merrill Darling l’a fait entrer dans l’affaire familiale, mais surtout dans un clan où chacun soutient les autres, autant pour le bien de tous que pour sauver les apparences.

Dans les quelques jours qui précédent Thanksgiving, un scandale éclate dans le monde des investissements et des fonds spéculatifs. On parle de délits d’initiés, de chaîne de Ponzi et d’arrangements frauduleux entre plusieurs entreprises. Paul est placé devant un dilemme : se sauver, seul, ou préserver la famille Darling. « S’il coopérait, cela détruirait les Darling, sans aucun doute. La question, atroce et confuse, c’était ce qu’il se passerait s’il ne coopérait pas. » (p. 218) En face d’un empire financier aux abois, il y a des journalistes à l’affût d’un scoop et des autorités de contrôles déterminées à faire un exemple.

Le titre du roman est une annonce de richesse et d’opulence, un cliché sur la réussite sociale et/ou professionnelle. Le texte remplit le contrat : on croise des êtres pour qui l’argent, à force de couler à flot, est devenu aussi banal que l’eau du robinet. « On ne peut être jaloux que de quelque chose qu’on ne pourra jamais avoir. Le style, par exemple. Ou l’esprit. L’argent, ça se gagne facilement. » (p. 185) Je n’ai pas tout compris aux schémas financiers présentés dans le roman, mais l’idée générale est claire : la crise économique est en partie la faute des spéculateurs et des montages financiers hasardeux. J’ai donc passé un plaisant moment avec le roman de Cristina Alger mais dans le genre, je recommande surtout L’argent d’Émile Zola.

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