Histoires d’Enid Blyton. Illustrations de Jeanne Bazin.
Jojo Lapin en a vraiment assez que Maître Renard, Compère Loup et Frère Ours lui courent après pour le faire cuire. À la longue, c’est usant ! « Le pauvre Jojo avait fort à faire s’il ne voulait pas finir à la casserole ! » (p. 6) Un rien le fait sursauter. Alors, il court, il court, il court et à force de courir, il inquiète tout le monde. Mais oui, pourquoi court-il ainsi à perdre haleine ? Et quand Maître Renard, Compère Loup et Frère Ours se mettent aussi à courir, tout ça ressemble férocement à l’arroseur arrosé. Il est comme ça Jojo ! « Il était bien décidé à continuer à se moquer d’eux, tout en échappant à leurs marmites. » (p. 18) Les trois affreux restent avec l’estomac vide et ils ont la la dent dure, bien fâchés de voir que Jojo Lapin a plus d’un tour dans son sac et qu’il s’en sort toujours. Et finalement, à entendre le récit des aventures de Jojo Lapin et des mésaventures de Maître Renard, Compère Loup et Frère Ours, tout le monde craint un peu le rusé lapin : Jojo Lapin, il ne faut pas l’embêter, sinon il se rebiffe !
Les aventures de Jojo Lapin, en un sens, c’est assez répétitif : les gros vilains tendent des pièges et échafaudent des plans qui n’aboutissent jamais et le lapin en jaquette échappe toujours aux traquenards qu’on dresse sur son chemin. Répétitif, certes, mais bigrement réjouissant, surtout parce que ce n’est pas vraiment moral. Donnez une tape à Jojo Lapin et il vous répond avec un gourdin. Finalement, ce ne sont pas vraiment des histoires pour les enfants !