Le rose, c’est une couleur de fille. Et le bleu, c’est une couleur de garçon. CONNERIES !!!
Je suis assez chatouilleuse sur toutes les questions de genre : pour moi, il n’y a pas de couleurs/jouets/vêtements/métiers/nourritures/etc. uniquement pour les filles ou uniquement pour les garçons. Je ne nie pas la différence entre homme et femme, mais je refuse l’idée qu’il faut se cantonner à son sexe… OK OK, un homme ne pourra jamais accoucher, mais il peut être un aussi bon parent qu’une mère.
Bref, ce n’est pas le sujet et si je continue, je vais m’emporter. Restons sur les couleurs et faisons une brève histoire du bleu et du rose.
Durant l’Antiquité, on habillait les garçons de bleu, car c’était la couleur du ciel et des dieux, et les fils étaient consacrés aux divinités afin de leur assurer chance et fortune. Les filles, bah, du blanc, ça leur allait très bien.
Arrive le christianisme et sautons jusqu’au Moyen Age : le bleu est désormais la couleur de la vierge et, par extension, celle des jeunes filles. Les garçons ? Oh, de l’or et du rouge, rien de moins. Entendons-nous : je parle des enfants de riches. Les pauvres, ça habillait leurs mômes (ou pas) avec les moyens du bord : donc de la toile non teinte, couleur grise/brun/caca d’oie.
Sautons jusqu’au règne du Roi Soleil qui aimait le rose, mais aussi toutes les autres couleurs. À cette époque, pas de couleur attitrée à un sexe : du moment que c’est coloré, ça marche !
Un autre petit saut jusqu’au 18° siècle et faisons coucou à la Marquise de Pompadour. La maîtresse de Louis XV aimait particulièrement la couleur rose et souhaitait que les petites filles de la cour en soient vêtues. Et les garçons ? Oh, ils repassaient au bleu.
Depuis, grosso modo (ouais, je ne suis pas historienne, je ne raffine pas), la distinction est restée. Vous commencez à comprendre à quel point c’est con de vouloir attribuer une couleur à un sexe ? Ça n’a pas arrêté de changer depuis le début des temps !
Alors, billevesée ?