Le chien des Baskerville

Roman d’Arthur Conan Doyle.

Le docteur Mortimer sollicite l’aide de Sherlock Holmes et du docteur Watson au sujet du décès suspect de son ami, Sir Charles Baskerville : il semble être mort de peur alors qu’il se promenait de nuit sur la lande, dans son domaine campagnard. Une légende se transmet dans la famille Baskerville : il se raconte qu’un ancêtre aurait vendu son âme au diable et qu’un chien infernal tourmente la famille depuis des générations. « Jamais aucun rêve délirant d’un cerveau dérangé ne créa une vision plus sauvage, plus fantastique, plus infernale que cette bête qui dévalait du brouillard. » (p. 149) Henry Baskerville, neveu qui vivait au Canada, est attendu en Angleterre pour entrer en possession de son héritage. Dès son arrivée, il est confronté à des choses étranges : qui donc s’en prend aux Baskerville et pourquoi ? « Les agents du diable peuvent être de chair et de sang, non ? » (p. 30) Alors que Sherlock Holmes délaisse l’enquête pour des affaires plus urgentes à Londres, le docteur Watson et le docteur Mortimer essaient de protéger le jeune Sir Henry de la bête qui court la lande et de son mystérieux maître.

Ce roman est le plus connu du cycle holmésien. Il était temps que je le lise, même si je ne suis pas du tout fan du personnage principal. S’il me fallait décrire Sherlock Holmes en quelques mots, j’utiliserais : morgue, suffisance, orgueil et égocentrisme. Ce personnage m’insupporte ! Il a une si haute confiance en son intelligence qu’il dénie aux autres la faculté de savoir raisonner. « Vous n’êtes pas une lumière par vous-même, mais vous êtes un conducteur de lumière. Certaines personnes dépourvues de génie personnel sont quelquefois douées du pouvoir de le stimuler. » (p. 6) Pire, il prend plaisir à asseoir son intelligence sur les faiblesses de ses compagnons, tel un insupportable premier de la classe. « Quand je vous disais que vous me stimuliez, j’entendais par là, pour être tout à fait franc, qu’en relevant vos erreurs, j’étais fréquemment guidé vers la vérité. » (p. 6 & 7) Ce comportement odieux aurait pu susciter en moi une profonde sympathie pour le docteur Watson. Il n’en est rien : le pauvre faire-valoir est désespérément en quête de reconnaissance et il en fait des tonnes pour impressionner Sherlock. Étrange, donc, que ces personnages de papier me tapent tant sur les nerfs alors que leurs incarnations télévisuelles, en les personnes de Benedict Cumberbatch et Martin Freeman, me  ravissent autant (surtout Martin…). Peut-être parce que Watson, version BBC, ne se laisse pas si facilement humilier.

S’agissant de cette histoire, je ne suis pas friande des enquêtes et des romans policiers. Le roman se lit vite et facilement, mais tout semble tellement cousu de fil blanc qu’il m’a été difficile de me laisser prendre par l’intrigue.

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