Purity

Roman de Jonathan Franzen.

Quatrième de couverture : Purity, alias Pip, est étudiante à Oakland, en Californie. Elle qui a grandi sans connaître l’identité de son père, élevée par une mère qui ne dévoile rien de sa vie, elle se tourne naturellement vers le journalisme d’investigation. On la dirige alors vers l’Allemand Andreas Wolf, un lanceur d’alertes charismatique rappelant par bien des côtés Edward Snowden et Julian Assange. Depuis la base secrète de son ONG en Bolivie, Andreas se livre à des attaques ciblées sur internet. Tandis qu’ils se rapprochent dans une relation trouble, Andreas avoue à Pip son secret : il a tué un homme. Dans un récit époustouflant de virtuosité, Jonathan Franzen plonge dans le passé d’Andreas, qui fut un dissident connu dans l’Allemagne de l’Est des années 80, et jette ses personnages dans les courants violents de l’histoire contemporaine. Purity est un livre où tout le monde ment, pour cacher ses erreurs, ses fautes et ses crimes. C’est un thriller qui n’épargne pas les pouvoirs et ceux qui en abusent. Mais aussi un roman d’amour désespéré dans lequel le sexe et les sentiments s’accordent rarement. On l’aura compris : jamais Franzen n’aura été aussi audacieux, aussi imprévisible que dans ce roman à la fois profond et formidablement divertissant.

Quand je fais l’impasse d’un résumé à ma sauce pour me contenter de la quatrième de couverture, c’est souvent que j’ai abandonné le livre avant la fin. Ici, j’ai rendu les armes à la page 172 sur 730. La lenteur dans la mise en place de l’intrigue et dans l’installation des personnages qui ne m’avait pas gênée dans Freedom m’a semblé ici exagérée et artificiellement prolongée. Chaque entrée dans l’histoire est immédiatement stoppée par des souvenirs, des récits parallèles et autres effets dilatoires qui m’ont perdue, puis agacée. Ajoutons à cela des personnages qui ont TOUS des problèmes avec la figure maternelle et vous avez une Lili qui s’emmerde royalement.

Purity est pourtant un personnage qui m’intéressait : sa quête du père est motivée et pas uniquement au niveau sentimental. Son manque de confiance fait écho au mien et ses interrogations sur sa place et son utilité dans le monde et la société sont de celles qui m’obsèdent. Mais à force d’attendre de voir son personnage prendre de l’ampleur, et bien que j’ai sauté quelques dizaines de pages pour voir si ça progressait un peu, je me suis lassée. Tant pis, rendez-vous manqué avec ce roman !

Des extraits pour terminer.

« Elle-même n’avait ni frère ni sœur, elle ne pouvait s’empêcher d’être agacée par les exigences et le soutien potentiel de ceux des autres, leur normalité de famille nucléaire, leur fortune de proximité héritée. » (p. 24)

« Pip voulait œuvrer au bien commun, ne serait-ce qu’à défaut de plus grandes ambitions. Sa mère lui avait transmis l’importance de mener une vie moralement déterminée, et l’université, une inquiétude et un sentiment de culpabilité face aux schémas de consommation non viables du pays. » (p. 47)

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