Bande dessinée de Mathieu Gabella (scénario) et Paolo Martinello (dessins).
Quatrième de couverture – Catherine de Médicis, devenue veuve d’Henri II en 1559, exerce pendant trente ans tout ou partie du pouvoir sous les règnes de ses trois fils, François II, Charles IX et Henri III. Elle veille jalousement à maintenir le respect de l’autorité royale dans une période de troubles religieux et politiques. Échouant dans sa politique de pacification, elle endosse la responsabilité des massacres de protestants lors de la tristement célèbre Saint-Barthélémy : la légende noire de Catherine de Médicis est née.
Pas de résumé, l’Histoire se suffit à elle-même. Et il est bien difficile de saisir toute la complexité de Catherine de Médicis. On la voudrait froide et cruelle pour qu’elle colle à l’image véhiculée par les romans de capes et d’épée et certains films. Elle était surtout une femme de tête qui voulait préserver le royaume de France et asseoir la puissance de ses fils, mais pas à tout prix. Elle a longtemps essayé de contenter les protestants et les catholiques, jusqu’à l’irréconciliable. « Nous allons donner au peuple de Paris le Sang qu’il veut voir couler… pour lui couper l’herbe sous le pied. Et nous allons décapiter les protestants pour éviter la contre-attaque. Il y a un temps pour la paix, un autre pour la guerre. Que Dieu nous prenne en pitié. » (p. 37)
Je n’ai pas été subjuguée par le dessin, mais la bande dessinée n’est pas désagréable à regarder. Et elle a l’immense mérite de remettre en perspective tous les éléments qui ont conduit aux massacres des huguenots dans toute la France. Cette BD est un bel exemple de vulgarisation historique.