Station Eleven

Roman d’Emily St John Mandel.

Une grippe décime la population mondiale. « Si tu es exposé au virus, tu tombes malade en quelques heures. » (p. 27) Vingt ans près le cataclysme, les rares survivants se sont regroupés en petites communautés et tentent de survivre dans un monde où l’électricité et tout le confort moderne ont disparu. « Ce qui a été perdu lors du cataclysme : presque tout, presque tous. Mais il reste encore tant de beauté : le crépuscule dans ce monde transformé, une représentation du Songe d’une nuit d’été sur un parking ? […] Parce que survivre ne suffit pas. » (p. 67 & 68) Les caravanes de la Symphonie Itinérante se déplacent entre les villes pour jouer des pièces de Shakespeare. Parmi eux, Kirsten qui avait 8 ans lors du cataclysme : elle a très peu de souvenirs de l’ancien monde, mais est obsédée par un acteur et deux comics. « Nous cherchons en permanence l’ancien monde, avant que toute trace n’ait disparu. » (p. 138) Mais quel est le lien entre la mort d’Arthur Leander, comédien qui incarnait le roi Lear et les drames qui marquent le nouveau monde ?

J’attendais beaucoup de ce roman, mais je le referme sur une grande frustration. Les aller-retours entre les derniers temps avant le cataclysme et l’an Vingt après laissaient attendre une révélation. Il y en a certes quelques-unes, mais rien de spectaculaire. Finalement, il y a des pistes dans tous les sens – un presse-papier en verre, un loulou de Poméranie et un musée qui regroupe les vestiges de l’ancienne civilisation – et des scènes dont je n’ai pas compris l’intérêt, comme l’interview que donne Kirsten en l’an Quinze. « Pourquoi ne pas créer une histoire orale de cette époque où nous vivons, et une histoire orale du cataclysme ? » (p. 117) Quant à la fin, elle est abrupte et un peu décevante. Dommage, car j’espérais vraiment autre chose.

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