Stephen King

Second numéro de la revue Pop Icons, rédigée par Justine Niogret et illustrée par de nombreux artistes.

« Je n’ai jamais eu l’occasion de lire de ‘l’horreur’. J’ai toujours eu l’impression de lire un bon livre. King est un auteur, un très bon auteur, et il se trouve qu’il écrit de l’horreur. […] Stephen King est un grand auteur, avec tout ce que cela peut comporter de noble : une façon d’écrire qui emporte, mais aussi une humanité profonde. » (p. 7) Dans son édito, profondément juste, et tout au long de cette biographie richement illustrée, Justine Niogret prouve qu’elle aime l’auteur et qu’elle a compris qui est Stephen King, ce génie intarissable qui parle de nous. « Tout ce que dit Stephen King est vrai. Ses vérités ont parfois des masques de clown, de Pistolero, de vieilles femmes qui parlent à leur dieu. Mais, au fond, tout est juste… Stephen King n’est pas un auteur de livres, c’est un auteur d’humains. » (p. 8)

En découpant la vie de Stephen King par périodes, Justine Niogret revient sur des étapes clés. Elle parle de la jeunesse, des débuts et de la reconnaissance, de son épouse Tabitha King et de leurs enfants, de l’alcool, de l’acharnement au travail ou encore de son double, Richard Bachman. « King a toujours été d’une grande cohérence dans sa création, ce qui est impressionnant, encore plus quand on prend conscience que sa carrière s’étend, à ce jour, sur plus de cinquante ans. »(p. 109) J’ai appris quelques anecdotes, sans rien découvrir vraiment. Mais ce que j’aime surtout avec ce genre de textes, c’est lire comment d’autres personnes chérissent autant que moi Stephen King et combien il a marqué leur vie. Ça me fait oublier les nombreuses coquilles de cet ouvrage dont je retiens surtout les illustrations. Certaines sont dans la droite ligne des romans pulps, férocement colorées : ce n’est pas le beau qui est recherché, mais le sensationnel, le frisson. D’autres sont plus douces et nous parlent de l’homme derrière l’auteur, un Monsieur Tout-le-Monde qu’on adorerait avoir pour voisin. Ce sont des pages pleines de détails et de références, dans le genre Où est Stephen ?

L’ouvrage m’a donné une féroce envie de relire le cycle de La tour sombre. Ce n’est pas comme si ma PAL menaçait de s’effondrer, n’est-ce pas ? Si ce n’est pas déjà fait, lisez Stephen King : je vous promets que vos a priori s’envoleront ! « Alors, qui sont les monstres de King, au fond ? Des gens, comme nous ou presque, des autres et c’est bien là que l’atrocité réside. Des gens, sous simplement. » (p. 51)

Je vous laisse avec cette phrase très juste sur deux éléments majeurs de l’œuvre de Stephen King. « Si les voitures sont l’outil qui emmène ailleurs, la machine à écrire est celui qui permet de raconter tout ce qu’on y a vu. » (p. 35)

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