Championne olympique, européenne et mondiale, Alina Kabaeva a marqué l’histoire de la GRS russe moderne. À force d’entraînements acharnés, sous la houlette d’Irina Viner, la gymnaste au sourire d’ange a poursuivi une ambition inattaquable. « Alina Kabaeva peut, elle aussi, réinventer son sport et inspirer les générations futures. » (p. 54) C’est aux JO de 2004 que son sacre est total. Mais après la carrière sportive, c’est sa carrière publique qui la démarque. La jeune femme a attiré l’attention du chef de l’État. « Alina a surtout remarqué un détail chez Vladimir Poutine : son amour pour le sport et les sportifs. » (p. 91) L’ancienne athlète a un protecteur puissant : après un court passage à la Douma, elle prend la tête du groupe médiatique NMG. « Le sport et ses acteurs doivent devenir des instruments du pouvoir, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des frontières. » (p. 149) Le secret de polichinelle, c’est la relation intime entre Alina et Vladimir : on parle d’un mariage et de plusieurs enfants. Finalement, les détails importent peu : l’ancienne gymnaste a l’oreille et le cœur du président. « On ne joue pas impunément les indiscrets quand il s’agit de Vladimir Poutine. » (p. 12)
Suivre le parcours de l’athlète était intéressant parce qu’il me semble qu’il y a toujours une leçon à tirer des exploits sportifs. En revanche, je ne m’intéresse pas du tout à la vie privée des personnalités : cela m’ennuie au plus haut point. J’ai parcouru sans enthousiasme le dernier tiers du livre, mais je ne nie pas le travail de recherche de l’autrice.
Lu dans le cadre du Prix Sport Scriptum 2023.