Roman d’Amos Oz.
Joël est agent des services secrets israéliens. « À vrai dire, il se voyait comme un négociateur de marchandises abstraites. » (p. 47) Quand son épouse décède brutalement, il démissionne et déménage de Jérusalem à Tel-Aviv. Dans la grande maison qu’il partage avec sa fille Netta et les deux grands-mères de l’adolescente, il laisse passer les jours, se remémorant qui était Ivria. Hélas, il lui semble qu’elle lui échappe, que son souvenir même n’est pas fiable. Tout le monde s’étonne qu’il lâche prise et se laisse engloutir par la lenteur domestique de son quartier résidentiel, lui qui passait sans cesse d’aéroports en hôtels. Alors que son ancien patron le sollicite au sujet d’une ancienne affaire à Bangkok, Joël sait qu’il ne peut compter que sur son instinct. Ce dernier est-il toujours affuté ?
Qu’il est étrange de ne pas retrouver un auteur que l’on aime à la lecture d’un de ses anciens textes ! Joël n’a suscité aucune empathie chez moi, pas plus que sa fille, si distance et cassante. 200 pages, c’est long quand on ne s’attache à aucun personnage… Je continuerai à lire Amos Oz, car ses autres textes m’ont beaucoup touchée.