Roman de Terry Pratchett.
Ce premier tome des Annales du Disque-Monde s’ouvre sur l’incendie qui ravage Ankh-Morpork. « La fumée du feu de joie s’élevait à des kilomètres de hauteur en colonne noire sculptée par le vent, visible de partout sur le Disque-Monde. » (p. 7) Comment s’est déclaré ce sinistre ? Stop, retour arrière, focus sur deux personnages. Rincevent est un mage médiocre qui ne connaît qu’un seul sortilège, mais il est préférable qu’il ne le prononce jamais. Deuxfleurs est un touriste curieux et naïf. « Je veux connaître la vraie vie morkorpienne : le marché aux esclaves, la fosse aux Catins, le temple des Petits Dieux ; la Guilde des Mendiants… et une vraie bagarre de taverne. » (p. 29) Il voulait de l’aventure, de l’insolite, du pittoresque : il va être servi ! Quant à savoir le lien de ce voyageur gentiment ahuri et de Rincevent, son guide désespéré, avec l’incendie d’Ankh-Morpork, je n’en dis pas plus !
Je découvre avec ce roman la cosmogonie un peu (beaucoup) foutraque du Disque-Monde et les règles qui régissent cet univers de fantasy. La magie est omniprésente, selon une plus ou moins forte concentration. On croise des brigands, des barbares, des dryades, des dragons, des démons et des grenouilles. La huitième couleur, c’est l’octarine, pigment de l’Imagination : à manipuler avec précaution… Lors de leurs aventures un rien picaresques, Rincevent se dévoile en héros malgré lui et Deuxfleurs confirme qu’il est un couillon curieux à la chance insolente. Pour avoir lu d’autres volumes des Annales, je sais déjà que La huitième couleur ne sera pas mon tome préféré : même si j’ai vu tout le potentiel d’humour absurde de Terry Pratchett qui explose dans les autres titres de cette série littéraire, ce volume est un peu poussif par moments. Ça ne m’empêchera pas de continuer ma lecture et d’aller à la rencontre des mages, de La Mort, des trolls et de tout ce que le Disque-Monde voudra me mettre sous les yeux !
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