Faïel et les histoires du monde

Roman de Paolo Bellomo.

Dans ce roman, vous trouverez :

  • Une veuve qui ne pleure pas ;
  • Un village entier qui rejette une famille endeuillée ;
  • Une enfant qui parle aux animaux ;
  • Des mains qui font fondre l’acier ;
  • Une parcelle de terre où pousse une forêt impénétrable ;
  • Une ville envahie et une ville-tombeau ;
  • Des rats qui meurent par centaines ;
  • Une femme nourrit par une hirondelle ;
  • Des êtres à la peau éternellement blanchie par la poussière ;
  • Des disparus, des rescapés et des revenants ;
  • La résistance.

Sans s’attacher à un protagoniste unique, le récit navigue entre les histoires, les lieux et les époques. Impossible à situer dans le temps et l’espace, ce conte sylvestre et montagnard parle d’une humanité aussi grandiose que misérable. « D’autres disent que la ville était frappée par une malédiction à cause de ce qu’ils vous ont fait. » (p. 123) Les pages croisent Faïel, Samouèle, Sisine, Djesuppne, Ouittorye, Frangui et bien d’autres, autant de noms étranges, presque familiers, mais venus de nulle part. Ce qui est certain, c’est que l’impossible est à portée de main et que les certitudes ne sont pas des vérités.

Aux éditions du Tripode, je vous recommande chaudement deux romans sublimes de Dimitri Rouchon-Borie, Le démon de la colline aux loups et Le chien des étoiles.

Je vous laisse avec une phrase qui résonne puissamment en moi. « Elle savait bien, au fond, que si sa bile chauffait à blanc, c’était à cause de cette foule de gens bien-pensants qui, sous prétexte de vouloir l’aider à sortir de sa douleur, voulaient la voir flancher, fléchir, se plier au malheur, se plier, en vrai, à eux. » (p. 40)

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