Roman de Gustave Flaubert, illustré par les dessins de jeunesse d’Yves Saint-Laurent.
Oui, j’ai rerererelu le chef-d’œuvre de Flaubert. Avoir entre les mains la belle édition rehaussée des illustrations d’Yves Saint-Laurent était une occasion toute trouvée. Le créateur de mode était fasciné – et je le comprends ! – par le roman de l’auteur normand. « Le costume, qu’il s’agisse des robes d’Emma Bovary ou de celles de sa mère, est pour lui la peinture d’un caractère : la littérature lui fait voir la panoplie des humeurs et l’uniforme de la convention. » (p. 46) L’encre noire et les touches de gouache font de ses dessins des œuvres éminemment dignes de figurer en introduction du roman qui n’en finit pas de me hanter.
Et sinon, l’histoire de Madame Bovary, faut-il la rappeler ? La belle Emma, dont l’esprit est pétri de rêves grandioses et de fantasmes fous, s’ennuie à périr à côté de son tranquille époux, Charles, médecin médiocre et compagnon aux ambitions plates. Dans la petite ville normande d’Yonville, Emme se dessèche d’insatisfaction et d’amertume. Et c’est en se jetant dans deux relations adultères et dans des dépenses somptuaires qu’elle pense éteindre enfin sa frustration, en vain, jusqu’à l’issue fatale.