Au 18° siècle, de l’Angleterre à la Crimée et son mortel conflit, Florence Nightingale a révolutionné le métier d’infirmière. De cette profession traditionnellement réservée à la lie de la société féminine, elle a fait un métier d’honneur et de dévouement, avec des règles de conduite et une formation. Connue pour ses crises de mysticisme, son exigence et son intransigeance, celle qu’on a surnommé la Dame à la lampe s’attire les foudres de certains dirigeants, mais aussi le soutien de la reine Victoria. Les malades l’attendent, l’espèrent. Les autres infirmières craignent son humeur changeante. Entière dans son engagement auprès des malades, infatigable dans son combat pour l’hygiène, elle obtient ce qu’elle veut à force de ténacité. A sa mort, Jonathan Brink, journaliste américain, entreprend d’écrire la vie de cette femme exceptionnelle, d’après les témoignages de ceux qui l’ont le mieux connue.
Si le sujet est intéressant, le traitement qui en est fait est loin d’être abouti. Et c’est bien dommage. Le personnage historique qu’est Florence Nightingale méritait une meilleure reconnaissance. Le texte se compose d’extraits des notes du « rossignol », de témoignages de ses proches, d’articles de journaux, le tout lié dans une narration anonyme. Il y a un manque certain de fluidité d’un chapitre à l’autre. On nous renvoie dès les premières pages aux notes en fin de livre. Mais certaines notes de bas de page m’ont laissé à penser que même le traitement chez l’imprimeur laissait à désirer. Dommage, car ce sujet a tout pour me plaire. Ce personnage féminin exemplaire n’est pas sans me rappeler celui que Pauline Gill a mis en avant dans son roman Docteure Irma, la première femme médecin canadienne.