Roman historique de John Evans.
Judith Grainger a eu une vie mémorable. Après la grande peste noire à Londres, il lui a fallu fuir à Nîmes. La France n’est guère accueillante pour elle et sa famille. Ils sont protestants et Louis XIV est au pouvoir. La famille Grainger est poursuivie par le machiavélique Charles Montjoye. Après un exil éprouvant à Gênes, c’est un exil en Amérique qui attend Judith et les siens. Mais unis par la même passion de la soie, les membres de la famille Grainger surmontent les épreuves et forment un clan solide.
Belle saga familiale sur fond de persécutions huguenotes. Le texte file à vive allure et nous entraîne avec brio d’un bout de l’Europe à l’autre, jusqu’en Amérique. Il me semble que la traduction française est un peu maladroite par endroit. Il faudrait que j’aie la version originale sous le nez pour confirmer mes dires.
La description de la grande peste londonienne est fameuse ! J’aime que les épisodes historiques soient traités avec précision et rigueur sans devenir des cours magistraux. Il y a dans le texte ce qu’il faut de détails pour que le roman soit crédible et intéressant.
Et quelle richesse quand il s’agit de la soie ! Le texte se déploie, scintille, crépite comme autant de pièces de tissu que l’on froisserait et que l’on caresserait !
Ce n’est pas le meilleur roman historique que j’ai lu, mais il me laissera un bon souvenir. Ça doit être un truc de filles : on y parle de jolies choses qui font envie, alors ça me va…