Le corps de la petite Belle de jour est retrouvé au bord de la rivière. Tout le village est en émoi. Les habitants veulent un coupable. L’enquête est bâclée, la justice un simulacre. Des années après le drame, l’enquêteur chargé de l’affaire revient sur les faits. Il mêle les suppositions aux quelques témoignages qu’il a recueillis. En écrivant l’histoire de ce meurtre, c’est son histoire qu’il écrit pour se soulager.
Je l’avais lu avant Le Rapport de Brodeck, dont j’ai fait la critique en juin. Et je l’ai relu dernièrement pour en retrouver la profondeur. Ce roman est très réussi. La construction de plusieurs histoires simultanées est élégante et habile. Je conseille cette œuvre qui entre en résonance avec les autres titres de Philippe Claudel. Les personnages sont esquissés, impossible de fixer quiconque dans un rôle. Il n’y a pas vraiment d’innocent, mais il y a des victimes.