Anna Karénine est mariée. Elle appartient la haute aristocratie russe. Son mari, plus âgé qu’elle, est un homme comblé par cette épouse aimante et respectueuse. Anna brille dans les salons où on l’invite. Les mères de famille la citent en exemple. Le jour où Anna rencontre le bel officier Alexis Vronski, elle fait voler en éclat le morne équilibre de son existence. Le déshonneur la guette. A cette passion destructrice s’oppose la calme et sage romance qui unit lentement Lévine et Kitty dans un bonheur durable et raisonné.
Un des romans qui m’a émerveillée quand j’étais adolescente. Lu et relu, ce livre m’accompagne depuis des années. La construction de l’intrigue est impeccable. D’un chapitre à l’autre, on passe des tourments d’Anna aux misères amoureuses de Lévine, pour revenir à Saint-Pétersbourg et repartir dans la campagne russe. Le talent de Tolstoï, c’est de dépeindre sans lourdeur la vie mondaine de l’élite russe, et avec autant de finesse la vie rustique du pays. Anna Karénine est en outre une figure féminine d’une puissance incroyable. Pas de doute, et au même titre que Madame Bovary de Flaubert, voici un livre que je ne me lasserai jamais de relire.