Seule Venise

Roman de Claudie Gallay. Cadeau d’anniversaire de la part de Ludivine.

La narratrice est une femme à la dérive. La quarantaine mal assumée, elle a perdu pied quand son compagnon l’a quittée. Seule et morose, après des mois d’immobilité, elle prend le premier train en partance et arrive à Venise. Elle loue une chambre dans le palais des Bragadins. Dans la demeure froide et mal isolée, elle rencontre Carla la danseuse et son amoureux Valentino, et elle se lie d’amitié avec le prince russe Vladimir Pokkovitchine, maniaque de la ponctualité. C’est la période des fêtes. Elle arpente la cité lacustre au hasard des rues et des places. Sur le Campo Crovatto, elle entre dans une librairie. Celui qui la tient, Manzoni, rend à cette femme perdue le goût d’aimer.

Bof… Plutôt décevant. Les pensées erratiques de la narratrice et ses déambulations rêveuses m’ont laissée froide. Je n’ai pas été touchée par les sentiments développés au fil des pages. Le personnage du prince russe est bien plus intéressant. Son histoire qui apparaît par touches successives est pleine de finesse. Il est dommage qu’elle n’ait pas fait l’objet d’un traitement plus important.

Et je suis encore scandalisée et furieuse par l’absence de traduction. Tout le monde ne parle pas italien ! Est-ce vraiment trop demander de traduire les inscriptions relevées sur les murs, les dialogues et tout ce qui n’est pas immédiatement intelligible à la première lecture ? Il est vrai qu’il est parfois pénible de quitter le corps du texte pour chercher une information en fin de page ou en fin d’ouvrage, mais quand ça permet de comprendre ce qui se passe, c’est tout de même indispensable !

Petit souci avec le titre : je ne l’ai pas compris. Faut-il comprendre le début d’une phrase de ce genre « Seule Venise a pu m’apaiser ? » Ou alors est-ce la narratrice « seule » et la ville « Venise qui se rencontrent sans se trouver ? Plus j’y pense et plus je choisis la deuxième hypothèse…

Ce n’était pas une lecture désagréable. Plutôt une lecture vaguement ennuyante qui laisse un goût d’inachevé. Le mieux à faire après un tel livre, c’est d’en attraper très vite un autre !

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