Roman d’Alexandre Vialatte.
Quatrième de couverture : Les fruits du Congo, c’est une affiche. Elle représente une magnifique négresse qui porte des citrons d’or. Les collégiens d’une ville d’Auvergne rêvent devant cette affiche qui symbolise pour eux l’aventure et l’extrême poésie de l’existence. Qu’est-ce que l’adolescence ? Telle est la question à laquelle Alexandre Vialatte répond avec ce grand roman. En fait, il n’y répond pas : il nous montre l’adolescence, avec ses extravagances, ses aspirations sublimes, ses amours mélancoliques. Il nous montre aussi toute une ville de province avec ses kermesses, son assassin, son docteur, son lycée, son square.
Je me refuse d’ordinaire à livrer la quatrième de couverture d’un roman. Je me targue de toujours donner un résumé de mon cru. Pour prétendre faire de même avec le texte de Vialatte, il aurait fallu que je dépasse les cent premières pages. J’ai échoué page 84, à bout de souffle et de patience pour cette langue poussive et empoussiérée, lourde de tournures désuètes et de personnages perclus de romantisme échevelé et de mélancolie languissante.
Le groupe d’adolescents auquel le narrateur appartenait est avide de légendes de collégiens, de mystères et de pulsions aventureuses entravées. Une lecture plus poussée aurait peut-être infirmé mon impression de lire un jumeau des Disparus de Saint-Agil ou Du Grand Meaulnes.
Voilà un roman qui, je pense, a mal enduré le passage du temps et qu’il faut lire jeune pour en apprécier l’exaltante atmosphère de mystère.