May le monde

Roman de Michel Jeury. Épreuves non corrigées. Texte à paraître le 2 septembre 2010.

May a dix ans. Elle est une enfant comme les autres. Elle aime courir et jouer. Mais elle est malade. Dans une maison ronde au milieu de la forêt, Anne, Nora, Lola et Thomas lui tiennent compagnie. May attend les résultats de ses analyses à l’hopîtal Eckart de Parys. Dans le monde de May, la vie n’est pas de tout repos. Une panthère sème la pagaille dans les environs, des hélicoptères font un barouf d’enfer et les oiseaux-chemises pullulent dans les arbres. Et dans les autres mondes, Isabelle tente d’échapper aux médecins pour entrer dans un monde en formation, Judith subit les expériences du professeur Goldberg. Chacun a des vies secondaires et peut être soumis aux changements, aux voyages vers un autre lui-même. À la fin, tout le monde se retrouve dans le monde de May : pourquoi, comment, cela reste à découvrir.

Je connaissais Michel Jeury pour son touchant roman Nounou. Je ne savais pas qu’il était aussi auteur de science-fiction, qui est loin d’être un genre littéraire que j’affectionne ou dans lequel je me retrouve.

Clairement, je ne sais pas quoi dire de ce livre. Arrivée en page 60, j’ai recommencé depuis le début, persuadée d’avoir manqué quelque chose. Et apparemment, j’ai tout manqué… parce que je n’ai rien compris! Je ne parlerai donc pas du fond mais de la forme.

La langue est mutante sous la plume de Michel Jeury. Les mots-valises, les abréviations, l’argot, les glissements des voyelles, les anglicismes détournés, tout cela et bien davantage crée un langage nouveau pour décrire un monde nouveau. Ce logos intuitif est débarrassé des contraintes de vocabulaire, de grammaire et de tout ce qui structure sa forme. Ainsi libéré, le langage est caméléon, modelable à l’infini selon les désirs de celui qui l’utilise. Fondé sur une oralité puissante et convoquant une foule d’images, ce texte gagnerait sans aucun doute à être porté à l’écran.

Une conscience écologique semble être à l’œuvre tout au long du récit. Dans les propos de May et les agissements des protagonistes, il m’a semblé entendre un discours contestataire envers le consumérisme effréné d’une société aveugle et égoïste.

J’ai cru discerner des références à La Planète des singes, mais aussi des allusions à la seconde guerre mondiale et à l’Holocauste. Le texte s’ouvre sur les mondes dystopiques et horrifiques créés par l’homme. Mais avant d’aller si loin, j’aurais aimé que les liens entre les mondes parallèles et les personnages soient plus évidents. Le texte se résume pour moi à une juxtaposition sans logique de récits bizarres et tronqués.

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