Roman jeunesse de Linda Zuckerman.
L’hiver est rude et c’est la disette chez les renards de Foxboro. Mais ne dit-on pas qu’une colonie de lapins vit dans l’ancienne forteresse ? Ce serait un garde-manger inespéré ! Isaac Fox, riche et puissant renard envoie son frère Harry en éclaireur : il faut trouver une entrée dans cette forteresse. Mais Harry découvre plus qu’une colonie : les lapins se sont constitués en état, ils sont intelligents et conscients de leur existence. La loi interdit donc de les manger.
Mais comment expliquer les disparitions de lapins ? La peur se répand dans la forteresse et la nouvelle force des lapins semble bien fragile. « Tout le monde a peur. Je suppose que c’est que font les lapins quand ils sont terrifiés. Ils essaient d’être forts. Ou de faire croire qu’ils le sont. » (p. 36) Quentin, Zack et Franck refusent de se soumettre à la dictature des lapins et décident de rejoindre les rebelles.
C’est ainsi qu’Harry le renard et Quentin le lapin, aidé d’Elton le blaireau, vont démanteler un odieux trafic qui profite à des lapins peu scrupuleux et à des renards avides. « Personne ne doit savoir que nous avons passé un accord avec l’État des lapins, ni même que les lapins ont un État. » (p. 195) Mais pour les improbables alliés, il est temps de mettre fin à l’innommable et de comprendre qui sont les vrais amis.
Ce roman jeunesse est sympathique, plutôt bien écrit et original dans le traitement qu’il fait des relations entre animaux. La morale n’est pas simpliste, ni stupidement béate. Bon, j’avoue : j’ai surtout lu ce roman pour son titre et sa couverture. Je ne suis pas un très bon public pour les œuvres jeunesse, mais celle-là vaut le détour.