Bande dessinée de Marion Montaigne.
La professeure Moustache, affublée de la susdite pilosité et de deux protubérances ridicules que l’honnêteté nous empêche de qualifier de seins, a deux passions : les beaux gosses et la vulgarisation scientifique. Elle répond aux questions des curieux et décortique les effets spéciaux et autres invraisemblances des films d’action, de science-fiction et des séries télé. Grâce à la professeure Moustache, vous comprendrez pourquoi les sabres lasers ne peuvent pas exister et pourquoi les experts des séries TV font un travail de sagouin sur les scènes de crime ! Aidée par la plus ou moins consentante Nathanaëlle, sorte de disciple d’un génie Je-sais-tout, la professeure Moustache vous ouvrira les yeux sur les grosses ficelles du septième art. « C’est comme faire croire qu’en écrivant un blog pseudo-scientifique…, on paraîtra plus intelligent ! » (p. 34)
Désormais, je pourrais citer Marion Montaigne pendant une soirée entre potes devant un gros film américain plein d’explosions et de gadgets. On va me haïr, mais ça pimentera les séances blockbuster ! Cette bande dessinée aurait pu s’intituler La science pour les nuls collés à leur écran 16/9° ! L’astérisque dans le titre renvoie au sous-titre : Mais tu mourras quand même. Voilà, on est prévenu, comme sur le blog de l’auteure d’où sont tirées les planches qui composent ce volume. Le seul point négatif que je retire de cette lecture, c’est l’aspect très vilain des dessins. Je ne suis pas une adepte de l’école belge en bande dessinée et j’aime être surprise par des traits libres, voire anarchiques ou brouillons. Mais là, ça confine parfois au gribouillage… OK, les râleurs diront que je suis incapable d’en faire autant et que l’auteure a une formation graphique. Oui, bon, lâchez-moi : le dessin ne m’a pas plu, mais j’ai aimé les histoires.