Dead Zone

Roman de Stephen King.

John Smith sort d’un coma de cinq ans après un terrible accident de voiture. La jolie Sarah ne l’a hélas pas attendu : elle est mariée et mère d’un petit garçon. De retour parmi les vivants, John se découvre un don de prémonition qui se déclenche quand il touche des objets ou des gens. Cette faculté extraordinaire s’accompagne de migraines et d’autres désagréments physiques. « Peut-être, en tant que médium, avez-vous ressenti quelque chose, et c’est peut-être ça qui vous a fait perdre connaissance ? » (p. 246) Refusant toute publicité, John ne peut cependant pas échapper aux journalistes, aux admirateurs ou à la foule suspicieuse et haineuse. Après avoir aidé la police à identifier un tueur en série, il espère vivre en paix en se consacrant à l’enseignement. Mais sa rencontre avec George Stillson le contraint à agir : Stillson est un homme ambitieux qui fait campagne et remporte les suffrages les uns après les autres. La route semble tracée jusqu’à la Maison Blanche. Mais John a touché Stillson et il a vu le pire arriver si ce dernier est élu président. Hélas, nul n’est prophète en son pays et John, Cassandre façon US seventies, cherche le moyen d’empêcher la fin du monde. « Les gens ne me croient vraiment que lorsque les faits se sont produits. » (p. 288)

Ce roman n’est pas mon préféré de Stephen King, mais je retiens l’incroyable talent de cet auteur pour dessiner en quelques lignes un personnage qu’il est impossible d’oublier. Greg Stillson est l’incarnation du salaud qui place ses ambitions avant tout.  Alors qu’il apparaît finalement assez peu dans le roman, il marque le texte de son empreinte glaciale et malsaine. Greg Stillson me rappelle l’affreux Randall Flagg qui apparaît dans plusieurs romans de Stephen King et principalement dans le cycle de La tour sombre : c’est un méchant de la pire espèce, incurable et impardonnable. « C’est pas une mince affaire que de garder son sang-froid et son casier judiciaire vierge. » (p. 11) Et ce que j’aime également chez Stephen King, c’est la façon décomplexée avec laquelle il fait référence à ses propres œuvres, comme ça, l’air de rien. Carrie fait irruption le temps d’une scène, voire d’une ligne, et c’est toute une géographie romanesque qui se dessine.

Je me souviens de la très mauvaise série diffusée sur M6 au début des années 2000. Je n’ai pas vu le film avec Christopher Walken : je l’espère moins catastrophique…

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