Album de Francisca Fröhlich. Illustration de Christl Vogl. Adaptation française de Maïca Sanconie.
Dans le Bois Profond vit la famille Grandes-Zoreilles : le père, la mère et les onze enfants. Roberta, Margot, Hip et Hop, Charlie, Tom, Bibi, Gus, Jeannot, Zoé et Riquet ne tiennent pas en place et chacun a sa façon de se démarquer. Zoé a des taches de rousseur. Bibi a les cheveux trop longs. Roberta est un garçon manqué. Margot est très coquette. Charlie dort tout le temps. Tom passe son temps à lire. Gus a les oreilles tombantes. Riquet fait des farces.
Le quotidien de la famille est plein de joies : pique-nique, balade en forêt, visite de l’oncle Siméon, rencontre de Coco le singe, cueillette de légumes dans les potagers et les champs, crêpes de maïs et confitures, etc. Le héros des petits Grandes-Zoreilles, c’est Robin le lapin, bien plus fort que Goupillon le renard ! Les lapereaux apprennent très tôt à se méfier de ce prédateur qui rôde toujours dans la forêt.
Les histoires se suivent d’un soir à l’autre, certaines plus courtes que d’autres, à peine quelques lignes ou comptines. Mais le plaisir est de retrouver les membres de cette joyeuse famille tous les soirs, pour une nouvelle aventure ou mésaventure. Heureusement, tout finit toujours bien dans le terrier des Grandes-Zoreilles. « Est-ce de chagrin que tu pleures, petit lapin de mon cœur ? Ou bien pleures-tu de rire, à force de vouloir me dire : ‘Arrête ! Je suffoque, ton histoire est loufoque !’ Que j’aime te voir content, mon cher enfant. Si tu pleures ainsi, ce sont des larmes de paradis ! » (p. 49)
J’ai reçu ce livre quand j’étais toute jeune et je l’ai lu plusieurs fois en respectant le rythme d’une histoire par soir. Ça ne suffisait évidemment pas à apaiser mon appétit dévorant de lecture, mais c’est un rituel que j’ai pratiqué au moins trois ans. Aujourd’hui encore, avec beaucoup de nostalgie, je parcours avec plaisir ces pages richement illustrées.