Tome 1 : Le dernier homme – Tome 2 : Le temps du déluge
Roman de Margaret Atwood.
« Adam a donné un nom aux animaux vivants. MaddAddam donne un nom à ceux qui n’existent plus. » C’est répété dans Le dernier homme et dans Le temps du déluge. Via le jeu en ligne Extinctathon, les MaddAddam se sont regroupés et organisés. Ils travaillaient avec Glenn/Crake pour créer une nouvelle race parfaite, en ajoutant des gènes animaux dans l’ADN humain. « La perfection a un prix, mais c’est ceux qui sont imparfaits qui le payent. » (p. 44) Ainsi sont nés les Crakers : naïfs et curieux, ils veulent sans cesse entendre des histoires. Toby remplace Jimmy et leur raconte ce qu’ils souhaitent entendre, tentant également de combler les trous dans les évènements qu’elle n’a pas vécus. « Il y a l’histoire, et puis il y a la vraie histoire, et puis l’histoire de comment l’histoire en est venue à être racontée. Et puis il y a ce qu’on ne dit pas dans l’histoire. Qui fait aussi partie de l’histoire. » (p. 64) Toby et Zeb sont enfin amants, et ce dernier raconte son enfance, ses talents de pirate informatique et sa relation avec son frère. Mais les histoires ne suffisent pas à se protéger et il faudra bien que les survivants affrontent enfin et définitivement les menaces qui les entourent.
Le tome 3 de cette trilogie s’ouvre précisément là où s’arrêtait Le temps du déluge et pratiquement à la fin du premier tome. Tout reboucle enfin : Jimmy/Snowman n’est pas le dernier homme. Toby, Ren et de plusieurs Jardiniers ont survécu au déluge. Parmi eux, Zeb cherche Adam Premier. Ce petit groupe de survivants doit se défendre contre les Painballers qui ont attaqué Amanda et Oates. (Pour tout comprendre, oui, il faut avoir lu les tomes précédents…) « On dirait qu’il s’est passé des siècles depuis que l’épidémie a balayé la planète. Alors que ça fait à peine six mois… » (p. 227)
Dans ce dernier volume, Toby devient la voix de Crake et Oryx auprès des Crakers. Elle leur fait découvrir l’écriture et le pouvoir des mots silencieux pour fixer le passé et les existences. Une fois encore, le récit alterne entre les histoires du passé et l’intrigue au présent, mais c’est moins envahissant que dans les tomes précédents. Et surtout, tout trouve enfin une réponse ou une connexion logique. Je suis finalement ravie de cette lecture et d’avoir persévéré en dépit des longueurs. Et j’ai hâte de voir ce que donnera l’adaptation en série télévisée.