Un livre, ça se met en page, sur papier comme en numérique. N’avons-nous pas tous été, au moins une fois, séduits par la beauté d’une page de texte harmonieuse, par l’agencement régulier des chapitres, par la fantaisie d’une police d’écriture ou l’extravagance des notes de bas de page ?
Aujourd’hui, je laisse la parole à ma passionnante amie Audrey avec laquelle je partage la passion des livres, des chats, des apéros et de la bonne bouffe végétarienne et l’envie d’un monde plus juste et plus beau. Audrey est graphiste de livres numériques. Késaco, me demanderez-vous ! Lisez, lisez, vous comprendrez !
Comment es-tu venue à l’édition numérique ?
J’y suis arrivée en tant que lectrice d’abord ! Je suis une amoureuse de la lecture depuis toujours. Et j’étais même assez fétichiste du livre-objet, “l’odeur du papier”, toussa. Une belle édition me fera toujours battre le cœur. Un jour, il y a peut-être 15 ans de ça, je suis tombée par hasard sur le site du Project Gutenberg (coucou les membres du club #RéhabilitonsLesClassiques qui se reconnaîtront !), qui numérise et met à disposition des dizaines de milliers de livres du domaine public, gratuitement. La caverne d’Ali Baba pour qui aime les classiques ! J’en ai téléchargé plein. Sauf qu’il était hors de question que je les lise sur mon ordinateur (quand même, faut pas charrier). Et la liseuse n’avait pas encore été inventée. Donc ils ont pris la poussière (virtuelle) dans un coin de mon disque dur pendant quelques années.
Vers 2007, j’ai découvert le forum MobileRead dédié à la lecture numérique, les premières liseuses à e-ink (ça coûtait un bras à l’époque…) mais aussi l’eBookwise 1150, liseuse mastoc à l’écran LCD verdâtre et pixellisé, assez laide mais d’une ergonomie étonnamment réussie (meilleure qu’un livre papier, déjà), qui coûtait un quart du prix. Je ne voulais pas mettre une fortune, vu que je n’étais pas sûre d’aimer (si j’avais su !), c’est donc celle-là que j’ai prise, et malgré l’esthétique quelque peu primitive, le poids et la taille du truc, ça a été le coup de foudre. J’ai adoré cette liseuse et je l’ai gardé des années, mais le jour où j’ai vu un écran à encre électronique (e-ink) pour la première fois je ne pouvais plus revenir en arrière. Je me souviens encore d’avoir été réellement émerveillée et d’avoir passé un long moment juste à l’observer, sans rien lire. C’était un écran e-ink sans surcouche et il avait vraiment l’apparence d’une feuille de papier imprimée, jusqu’au très léger grain qui venait des minuscules billes de pigment. Quand on tournait la page et le texte se métamorphosait on aurait vraiment dit de la magie, un truc tout droit sorti du monde de Harry Potter.
Sur ce même forum, il y avait des passionnés qui créaient de belles éditions numériques des livres du domaine public, et les mettaient à disposition de tout le monde. J’ai commencé à faire de même, avec les livres que j’avais envie de lire. Le format epub n’existait pas encore mais quand il a commencé à émerger un peu plus tard je m’y suis intéressée de suite. J’étais graphiste web à l’époque, donc très à l’aise avec le HTML et le CSS, et l’epub repose là-dessus. De fil en aiguille je me suis formée et puis j’ai commencé à proposer mes services aux éditeurs. J’ai été peut-être la première ou en tout cas parmi les premiers graphistes à produire des livres numériques en France, et j’en ai formé plusieurs autres.
Quelle formation as-tu suivie ?
J’ai suivi une formation de graphiste webdesigner après avoir fait des études de lettres et de beaux-arts. Sans le savoir, c’était la formation parfaite pour la fabrication d’ebooks, car j’ai acquis à la fois une bonne compréhension de la maquette et un œil pour la mise en page, mais aussi les compétences techniques du web (HTML et CSS notamment) qui sont les mêmes technologies utilisées pour les ebooks. Par la suite, je me suis formée aux techniques spécifiques à l’édition numérique moi-même, en suivant l’évolution de l’industrie au fil du temps, par exemple avec l’émergence du format epub.
Éditer des ebooks / éditer des livres papiers, quelle différence ?
Je réponds à cette question d’un point de vue purement technique, n’étant ni éditrice ni autrice. De ce point de vue, jusqu’à un certain point, aucune. Toute la partie écriture / correction / édition est la même, que l’on prévoie une sortie en papier ou en numérique. Et pour 99 % des livres, ça ne diverge qu’au moment de la fabrication et de la vente, et encore, plus ou moins tôt selon les méthodes. On peut très bien partir sur un même fichier InDesign en prévoyant les 2 formats papier et numérique. Il y aura un supplément de travail sur la maquette finie pour l’adapter au format numérique, c’est là où j’interviens. Mais pour un roman avec une mise en forme simple, si le fichier a été bien préparé, ce n’est pas très lourd. Plus la maquette est complexe, ou si la maquette n’a pas été bien structurée, plus cette partie sera importante. Si aucune édition papier n’est prévue, je ne passe pas par la case InDesign mais directement à la conversion du fichier source au format epub, avec la création des styles et le traitement du code.
Là où les deux divergent très nettement, c’est lorsqu’on aborde la question de livres « enrichis » de contenu multimédia. Par exemple j’ai fait pour une cliente une très chouette édition de Cyrano de Bergerac, qui propose, en plus du texte intégral de la pièce et de nombreuses images, des ressources pédagogiques, un lexique dont les définitions surgissent en tapant le mot d’un doigt, et plusieurs extraits vidéo et audio de productions notables. Impossible de faire ça en papier. Cela dit, à mon avis, l’enrichissement doit être employé à bon escient. Il prenait tout son sens dans cette édition de Cyrano ; mais je pense que le support ne doit pas remettre en question la nature du récit ; un livre numérique reste avant tout un livre, tout aussi légitime et intéressant que son équivalent en papier, et se suffit absolument à lui-même.
Il y a aussi des différences en termes de coûts. Fabriquer un livre numérique coûte sensiblement moins cher que de fabriquer un livre papier. Déjà une maquette papier coûtera très souvent plus cher que la fabrication numérique (ce qui n’est pas aberrant ; c’est du boulot, une maquette, surtout pour un travail de qualité). Surtout, ensuite, il y a toute une série de frais liés à l’impression qu’on enlève complètement pour une édition numérique. Inutile d’acheter le papier ni de payer l’impression. Il n’y a rien à transporter, et un peu d’espace sur un serveur ne coûte pas bien cher comparé à un entrepôt. Si un livre papier ne se vend pas bien, l’éditeur récupère les invendus pour les envoyer au pilon où ils seront détruits ; ça induit des coûts supplémentaires de transport et de stockage entre autres, sans parler du gaspillage immense de ressources. S’il se vend très bien, et que l’on veut faire un nouveau tirage, alors on paye à nouveau tous les frais de l’impression, du transport, du stockage. Si on veut sortir une nouvelle édition pour porter des corrections dans le texte ou rajouter une préface ou d’autres éléments, ou bien faire une édition poche, c’est carrément à partir de la maquette qu’il faut tout payer comme la première fois. En numérique, une fois qu’on a créé le fichier, en supposant que le travail d’adaptation numérique a été correctement fait, on peut le reprendre pour porter des corrections, rajouter des textes supplémentaires ou d’autres éléments pour une nouvelle édition, modifier la couverture ou la mise en forme du texte, très facilement et à peu de frais. En plus, il ne sera jamais épuisé. C’est vraiment très intéressant pour un éditeur, en fait.
Notez que cela est surtout vrai pour le format epub, car il s’agit d’un format ouvert et on peut accéder directement au texte et au code pour y intervenir ; dans le cas d’un livre au format Kindle, qui est un format propriétaire fermé, il faut reprendre le fichier source à partir duquel on a généré le fichier Kindle, le retravailler, puis procéder à la conversion de nouveau. C’est pour ça que je conseille à tous mes clients, même ceux qui vont s’auto-éditer sur la plateforme d’Amazon, de faire faire et de conserver précieusement un fichier epub de chaque titre, ne serait-ce que comme format d’archive.
Quelle est la plus-value culturelle ou symbolique des ebooks ?
En un mot, je dirais que la plus-value la plus importante est celle de l’accessibilité. Le numérique peut aider à démocratiser la culture en la rendant accessible d’une façon totalement nouvelle.
Accessibilité géographique, d’abord. Imagine que tu habites en rase campagne, ou au fin fond de la brousse australienne, ou bien dans un pays en voie de développement, sans la moindre librairie ni bibliothèque pour des kilomètres (voire même des centaines de kilomètres) à la ronde. De nos jours, il y a pas mal de gens qui vivent dans des endroits très isolés ou mal-desservis, mais il y en a très peu (et de moins en moins) sans un accès à internet, ne serait-ce que via leur téléphone. Grâce au numérique, tu peux avoir accès à pratiquement n’importe quel livre, instantanément, et sans frais de port qui peuvent être rédhibitoires. Imagine comme ça débouche l’horizon d’un.e gamin.e qui aime lire (et c’est tout aussi vrai pour les adultes). Et avec l’accès à la culture, l’accès au savoir et à l’éducation. Des écolier.e.s peuvent avoir accès à des textes scolaires qui n’auraient autrement peut-être jamais été acheminés jusqu’eux. C’est assez magique, je trouve, surtout lorsqu’on sait l’effet de l’éducation sur la vie d’une jeune femme.
Je reviens au Project Gutenberg que j’ai cité plus tôt. Le fondateur de ce merveilleux site, Michael S. Hart (accessoirement, l’inventeur de l’ebook, rien que ça !), s’était donné pour mission « d’aider à briser les barreaux de l’ignorance et de l’illettrisme ». Et selon lui, quel meilleur moyen de lutter que « d’offrir un maximum d’ebooks à un maximum de personnes ». C’est pour ça qu’il s’est lancé dans la numérisation des textes du domaine public, avec l’objectif de proposer un milliard d’ebooks libres et gratuits. C’est un peu mon héros, ce type. Il s’y est employé jusqu’à sa mort, et son rêve progresse encore vers sa réalisation grâce aux passionnés du monde entier qui participent bénévolement à ce projet et offrent à chacun.e, chaque jour un peu plus de notre patrimoine culturel partagé. Dans le même genre, citons aussi Ebooks libres et gratuits, autre site merveilleux qui propose des livres du domaine public en français de très belle facture.
Accessibilité physique, ensuite. Le numérique facilite la lecture aux malvoyant.e.s et aux dyslexiques, entre autres. Sur une liseuse, n’importe quelle édition devient un livre en gros caractères (moi-même qui ne suis qu’un peu myope, j’apprécie énormément le confort de lire sans mes lunettes en grossissant le texte). On peut choisir d’afficher le texte avec une police de caractère dessinée spécifiquement pour aider avec la dyslexie. Un livre numérique peut être lu par une synthèse vocale ou peut même comporter une version audio intégrée qui lira le texte page par page, pour aider avec l’apprentissage de la lecture ou la compréhension. Ça aussi, c’est magique.
Dans un autre registre, on peut aussi parler de l’accessibilité à la publication grâce à l’auto-édition, phénomène qui n’aurait jamais pu prendre un tel essor sans le numérique qui démocratise également cet aspect-là.
Quelles sont les productions dont tu es le plus fière ?
Je vais avoir l’air de me vanter affreusement, mais en vrai je suis assez fière de toutes mes productions ! Quel que soit le projet, j’essaye d’y apporter le même soin et la même attention, et de fournir un livre de qualité. Pour moi, un livre numérique n’est pas un produit inférieur ; il peut – il doit – être aussi beau et agréable à lire qu’un livre papier. Exigence de lectrice, et exigence de professionnelle. Ce n’est pas pour rien que mon site s’appelle « les beaux ebooks ». Mais il y en a quelques-unes qui sortent du lot quand même.
D’abord, le tout premier livre que j’ai fait au format epub, en 2009. J’ai pris un texte du domaine public, Three Men in a Boat, de Jerome K. Jerome, avec des illustrations. J’avais envie de tester les limites du nouveau format, donc je me suis vraiment lâchée pour la mise en page. J’ai notamment fait des habillages du texte sur des images non-rectangulaires, où le texte épouse la forme de l’image. En maquette papier, ce n’est rien à faire ; en numérique c’est plus compliqué, surtout en sachant que le texte est fluide et va s’adapter dynamiquement à la taille de l’écran et à la taille des caractères… Je me suis vraiment éclatée, et comme pour ne rien gâcher, c’est un livre drôlissime d’un auteur brillant et que les illustrations sont géniales, je pense que mon ebook a fait plaisir à pas mal de gens, ce qui est vraiment chouette.
En plus, quand j’ai fait ce livre, il n’existait encore aucun outil informatique pour créer un fichier epub ; je l’ai fait à la main avec des outils du web et le bloc-notes de l’ordinateur (saisir à la main dans le bloc-notes le content.opf d’un livre avec 26 fichiers xhtml, une police embarquée et 86 images, la blague ). Quand Val Marković, un développeur motivé, a décidé de coder un éditeur d’epub pour faciliter la chose, on a pas mal discuté de ce qui deviendrait Sigil (encore l’unique véritable éditeur d’epub), et il a utilisé mon livre tout au long du projet comme fichier de test. J’en suis encore super fière. 🙂
Un autre dont je suis particulièrement fière, c’est un projet récent, et dont j’ai parlé sur mon site, Le Putain d’énorme projet – pardon, Le Putain d’énorme livre du bonheur qui va tout déchirer, d’Anneliese Mackintosh. Mes expérimentations avec Three Men, mais surtout les 10 ans d’expérience qui ont suivi m’ont bien servi sur ce livre, qui comporte de très nombreux éléments de mise en forme qui m’ont demandé des journées entières de réflexion et de recherches et de tests avant de trouver une solution. L’ironie, c’est que généralement, les détails dont je suis la plus fière sont ceux qui sont, objectivement, tellement insignifiants que personne n’y fera jamais attention (mais MOI je sais :p). Par exemple, des pointillés fluides sur un ticket de caisse, en sachant que la tabulation en epub, ça n’existe pas. Ce livre repose sur mon travail précédent et certaines astuces m’avaient déjà servi ailleurs, mais il y a aussi pas mal d’innovations, et c’est l’adaptation la plus complexe que j’ai encore jamais réalisée. J’ai eu un bol monstrueux, car la maquette papier a été préparée par quelqu’un qui comprend très bien l’adaptation numérique (Marie Vaugrenard, chez e-Dantès ; rendons à César…) et elle a fait un travail incroyablement carré pour me faciliter la tâche. Il y avait malgré tout un boulot assez énorme sur la maquette pour préparer la conversion, avant d’attaquer la création du fichier epub. Mais je ne sais vraiment pas comment j’aurais fait si j’avais dû partir d’une maquette fait avec les pieds. J’y aurais passé des semaines.
Quels sont tes projets pour les mois/années à venir ?
Ça dépend en grande partie de mes clients ! Il y a potentiellement un joli défi à relever, comparable au Putain d’énorme livre tout en étant complètement différent, si l’éditeur décide de tenter l’aventure en numérique ; je n’en dis pas plus pour l’instant, on verra si ça se fait. Tu peux croiser les doigts parce que ça serait un projet super intéressant, très casse-tête, j’adore ça. Mais j’espère qu’il y aura aussi la dose de romans pépères dans le mix, car c’est aussi un plaisir de soigner les petits détails d’une mise en page toute simple, c’est très zen.
Plus sérieusement, je suis en train de préparer la version anglaise de mon site, My Beautiful Ebooks ; ça me permettra de proposer aussi mes services dans les pays anglophones où l’édition numérique marche très bien. Comme n’importe quel freelance te dira, il vaut mieux avoir plusieurs petits clients qu’un seul gros, donc je suis toujours à l’écoute quand on me contacte pour un projet, et comme je suis bilingue, ça pourrait m’ouvrir de nouveaux horizons.
J’aimerais aussi recommencer à faire de belles éditions de livres du domaine public, en partie pour mon propre plaisir de lecture, et pourquoi pas les proposer à tout le monde, sur mon site. Tu as dû comprendre que le domaine public est quelque chose que je défends très fort ; notre patrimoine culturel partagé qui nous enrichit tou.te.s. Le partager, le mettre en avant, c’est quelque chose qui me tient à cœur. Je commencerais par refaire mon édition de Three Men in a Boat ; dans l’ensemble, il a plutôt bien vieilli, mais il y a un ou deux détails qu’il faudrait revoir, et puis entre temps, j’en ai beaucoup appris sur les bonnes pratiques, et le format aussi a évolué ! Après celui-là, qui sait… il y en a tellement qui me font envie !
Pirater, c’est voler, mais c’est tellement facile. Et le format numérique est tellement plus accessible que le format physique. Alors, pour ou contre la gratuité totale des ebooks ?
Hm, c’est une question complexe à décortiquer en vrai, car ça touche à plein d’autres sujets imbriqués. Pour commencer, laisse-moi bien dire que je trouve absolument normal qu’un auteur / une autrice soit compensé.e pour son travail. Par contre quand on sait que le copyright se prolonge jusqu’à 70 ans après la mort de l’auteur.e (même le plus jeune de ses éventuels enfants sera retraité, voire mort à son tour !), on se rend compte que la polémique autour du partage de fichiers ne se réduit pas simplement à la question de rémunérer ou non les auteur.e.s, car personne n’a besoin d’argent dans l’au-delà. La notion du piratage est inextricablement liée à la question du copyright. La législation est complexe et je ne prétends pas être compétente pour une analyse en règle, mais je suis assez d’accord que la législation actuelle autour du copyright a besoin d’une profonde réforme. Souvent le piratage est agité comme un épouvantail (il n’y a qu’à voir les articles aux titres tendancieux… et d’ailleurs, déjà le terme « piratage » en soi…) pour parasiter le débat et détourner l’attention des vraies questions de fond. Et j’ai l’impression que ça a pour effet d’étouffer un peu le développement du numérique en France, c’est dommage.
Tout cela dit, n’oublions pas non plus que l’accès gratuit à un livre peut se faire de façon tout à fait licite ; un emprunt à une bibliothèque (cœur avec les doigts sur la Bibliothèque Numérique de Paris ! et sur toutes les bibliothèques numériques de France et de Navarre et du monde entier), un texte du domaine public (je cite encore le Project Gutenberg ou ça commence à faire trop ?) ou de creative commons… et aussi qu’il y a une énorme différence entre une opération de contrefaçon à grande échelle, et le partage (qui en soi est une valeur positive tout de même, dont la diabolisation me paraît extrêmement dangereuse) entre amis et famille, qui permet de faire découvrir des auteurs de façon organique. Je ne compte même plus le nombre de livres que j’ai acheté après avoir lu un premier titre prêté par une copine qui me disait « il faut que tu lises ça ! »
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Si le projet Gutemberg et ses suites vous intéressent, voilà un article tout récent qui devrait vous plaire ! Et pour retrouver Audrey, et pourquoi pas poursuivre avec elle sur ces passionnants sujets, direction son site, son Twitter, son Facebook, son Instagram, son LinkedIn ou son mail : audrey@lesbeauxebooks.com
Et pour mes autres interviews sur le sujet, c’est ici : Elles font les livres.