Elles font les livres #3 – Autrice

J’ai d’abord rencontré Stéphanie Hochet par ses textes. La magie des réseaux sociaux a fait la suite et nous nous sommes découvert un amour commun des chats et des lapins. Ont suivi un beau moment dans un café et quelques repas végétariens où nous avons parlé de tout, de rien, du monde. C’était chouette.

Sans l’être de lettres, nous serions bien en peine de lire. C’est donc au tour de l’autrice de répondre à mes questions.

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Comment êtes-vous venue à l’écriture ?

J’ai commencé à écrire quand je vivais à l’étranger, en Écosse. J’avais 22 ans et j’étais à un tournant de ma vie.  Je lisais depuis le début de l’adolescence, je me plongeais dans les romans avec avidité. Le premier livre que j’ai lu à 9 ans est Dialogues de bêtes de Colette (auquel je consacre une entrée dans Éloge voluptueux du chat). Vers 13 ans, je me suis passionnée pour des univers comme celui de Conan Doyle dont j’ai dévoré tous les Sherlock Holmes puis Tolkien qui m’a fascinée. Plus tard, j’ai lu Cocteau, Yourcenar, Mauriac, Zola, Céline tant d’autres. Je me souviens d’avoir été frappée par le style de chacun. J’avais besoin du roman pour vivre des vies plus intéressantes que la mienne. Je me rappelle ne pas avoir éteint la lumière avant 3 heures du matin en découvrant Colomba de Prosper Mérimée, j’avais 15 ans.

L’écriture est venue bien après. D’abord parce que je ne me suis jamais dit que j’allais devenir écrivain, ensuite parce que j’ai beaucoup tâtonné : poésie, textes courts, puis finalement roman.

Quelle formation avez-vous suivie ?

Je ne compte plus mes brouillons, mes manuscrits des débuts qui n’étaient que des tentatives romanesques. Je n’ai jamais été inscrite dans un atelier d’écriture mais, ce qui est amusant c’est qu’aujourd’hui j’en dirige deux : un dans un collège et l’autre à Sciences Po.

Mes études en littérature anglaise m’ont apporté un recul sur la langue, ça a contribué à me former également. Rien de tel qu’une version pour se délecter des milles possibilités du français.

Copyright Stanislas Kalimerov

Pourquoi faut-il encore écrire aujourd’hui ? Et que faut-il écrire ?

Je ne pense pas que l’écriture soit en danger. Le roman va continuer d’exister parce que tant de gens en ont besoin. Je ne crois pas un instant les oiseaux de mauvais augure qui prétendent que l’époque « est la fin du roman ».

Il ne « faut » écrire que ce qui nous tient à cœur. L’écriture doit venir d’une nécessité intime.

Si vous ne deviez choisir qu’un sujet pour tous vos prochains textes, quel serait-il ?

L’ambiguïté. Qui peut se traiter de mille façons.

Quelles sont les productions dont vous êtes le plus fière ?

J’ai toujours tendance à préférer mes derniers romans. Un roman anglais, L’Animal et son biographe. Tous les deux publiés chez Rivages.

Et comme je viens de finir mon abécédaire Éloge voluptueux du chat, celui-ci me semble important.

Quels sont vos projets pour les mois/années à venir ?

Porter devant le public mes prochains textes, voyager, écrire encore. Je suis aussi tentée par un texte sur un animal mal connu et souvent ambigu : le lapin.

Copyright Niki

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Vous pouvez retrouver Stéphanie Hochet sur son site et sur son blog.

Et pour mes autres interviews sur le sujet, c’est ici : Elles font les livres.

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