Trois nuits au Palais Farnese

Texte de Philippe Claudel.

Un livre pareil, ça ne se résume pas, ou alors mal, et ça devient une note sur un site de voyage. Ce serait laid et triste. Le titre dit tout et ouvre grand la porte à l’imagination. « Je suis dans un palais délaissé par le prince. Je suis dans un palais où seule la nuit s’impose en monarque. » (p. 10) Dans les pièces sombres de l’imposant bâtiment, on a droit à un son et lumière fascinant. Suivre Philippe Claudel le noctambule, c’est un peu comme avoir une chambre à soi, avec vue sur le Tibre. « Je suis au cœur d’un mystère dont je ne peux saisir toute la portée. Sans doute en va-t-il ainsi de certains lieux, de certaines réalisations de l’art, de certains regards de femmes, de certains de nos actes, de nos vies. Il ne faut pas tout expliquer ni tout saisir. » (p. 36)

Ce texte a été publié en édition bilingue franco-italienne. Je ne parle pas un traître mot de la langue de Dante (sauf si pizza compte), mais je me suis surprise à chercher dans le texte italien les formules superbes que Philippe Claudel a composées en français. Et ça donne envie d’ouvrir mes lectures à d’autres langues. Comme toujours, un texte de Philippe Claudel, ça se déguste, surtout quand il est aussi court que celui-ci. Mais il est des délices qui se savourent en une bouchée. Trois nuits au Palais Farnese est un délice de ce type.

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