Album d’Emma Chichester Clark.
Imelda est une petite fille très bruyante, très capricieuse et toujours en colère. Son jouet préféré, c’est Choupinou, un adorable lapin en peluche. Mais l’enfant n’est pas tendre avec le joujou, et un jour, ce dernier n’en peut plus et s’enfuit. Furieuse, Imelda réclame qu’on lui retrouve son jouet. Ses parents, béats d’admiration devant leur petit monstre à couettes, lui offrent un vrai lapin. Mais surprise, l’animal est loin d’être une peluche docile et s’avère être un justicier implacable. « Nous devons parler d’Imelda. » Si la fin de l’histoire n’est pas heureuse pour l’affreuse gamine, elle l’est sans aucun doute pour Choupinou.
Enfant, j’étais convaincue – sans doute comme tous les mômes – que mes jouets étaient vivants, surtout mes peluches. Je ne pense pas avoir été un bourreau de joujou, sauf peut-être toute petite, mais il me semble avoir été une petite fille très précautionneuse avec ses jouets. Pas étonnant qu’Imelda m’ait été autant antipathique ! Il faut dire que le dessin y ait pour beaucoup. Les parents de la mioche sont charmants alors que la gosse a un nez de cochon et des cheveux coiffés à la diable. Abandonne tout espoir, petit jouet qui entre dans cette chambre ! J’ai souvent pensé que la tendresse avec laquelle un enfant traite ses jouets en dit beaucoup sur la façon dont il se comporte en société. Mais bon, je ne suis pas pédopsychiatre, alors je range mes théories fumeuses et je vais border mon doudou pour ne pas qu’il prenne froid.