Manga de Hiromi Iwashita, librement adapté du roman de Fiodor Dostoïevski.
J’ai besoin de résumer le roman ou tout le monde est au point ? Bon, rapidement alors. Un père débauché et alcoolique. Quatre fils qui ont tous un motif de ressentiment à son encontre. Un parricide : quel fils est coupable ? « Il faut être un fils indigne pour frapper son père ! » (p. 25)
J’avais abandonné la lecture du roman de Dostoïevski parce que, hein, bon, le style du bonhomme est plus étouffant qu’un sandwich à la purée. Je suis donc ravie d’avoir abordé l’histoire par un autre support. Pas certaine que le manga traduise toute la profondeur du roman, mais il a le mérite de rendre l’intrigue très dynamique. Sans les rendre simplistes, il présente clairement les leitmotivs littéraires que sont l’argent, la foi et l’amour. Et surtout, il met très bien en perspective la colère des paysans russes envers les propriétaires à la fin du 19e siècle. Sans aucun doute, le manga pourra mener des lecteurs vers le roman. Ce ne sera pas mon cas, Fiodor et moi, ça ne colle pas.