Bande dessinée de Stan Sakai.
Le samouraï aux grandes oreilles est une nouvelle fois confronté aux ninjas neko qui veulent s’en prendre au rat Kakera, un maître qui contrôle les forces de la nature. La grande bravoure de Miyamoto Usagi ne suffit pas à protéger Kakera. Ce dernier convoque donc dans ce monde des tortues venues d’ailleurs… les tortues Ninja ! Quatre carapaces et deux longues oreilles, rien de moins pour défendre les innocents ! Dans la suite de ses aventures, Miyamoto rencontre des magistrats sans scrupules, quatre tueurs impitoyables et des brigands prêts à se vendre pour quelques pièces. Lui respecte toujours le bushido, intransigeant code d’honneur des samouraïs. Et même s’il charme toutes les femmes, il ne cherche jamais à en séduire aucune ni à profiter de leur tendresse. On sait bien à qui le cœur du lapin aux fines lames appartient… (Et ce n’est pas à moi, hélas !)
Je suis toujours fascinée par les scènes de combat si bien chorégraphiées. Mais surtout, j’apprécie l’humour très fin de Stan Sakai qui respecte les légendes japonaises tout en s’en moquant candidement. « C’est la dernière fois que je laisse les dieux choisir le chemin à prendre ! » (p. 128) Ainsi se plaint Miyamoto après que le hasard l’a conduit – encore une fois – dans de beaux draps. Mais finalement, il faut croire que sa présence est toujours pertinente et que le destin le mettra toujours sur la route de ceux qui en ont besoin. Le samouraï est généreux et juste. Et l’on comprend comment il s’est forgé cette ligne de conduite, comment il a pleinement fait sien le bushido, grâce à quelques chapitres sur ses années de formation. On rencontre le petit Usagi en apprentissage qui s’enrichit de ses erreurs et de ses mauvaises décisions. L’enseignement prend de nombreux chemins et, même adulte, Miyamoto Usagi ne cesse d’apprendre et de polir son âme noble. Il y a notamment une histoire sans paroles avec des lézards affamés : le lapin d’abord excédé sait montrer sa reconnaissance quand des plus faibles que lui se portent à son secours.
Bref, si vous ne l’avez pas encore compris, je suis raide dingue amoureuse de ce samouraï fictif…