Recueil de textes de Sylvie Germain, écrits entre 1997 et 2002.
« Penser, vivre, être présent au monde, c’est essayer d’écouter, voir ce qui monte du fond des temps, se laisser troubler par des songes venus d’ailleurs, d’infiniment plus loin que soi, et cependant nous concernant au plus intime. » (p. 11) En s’attardant sur les dates répétitives du calendrier répétitives et les éléments immuables des saisons, l’autrice invite à refaire mémoire des choses passées et à comprendre, mieux et différemment, les enseignements d’hier. Parce que la foi se vit dans l’instant, le maintenant. « La fête de Pâques ne commémore pas seulement un événement extraordinaire surgi il y a quelque deux millénaires, elle inscrit cet instant dans le vif du présent. » (p. 62) Sylvie Germain évoque le temps de l’Avent, Noël, la Pentecôte ou encore les vendanges et l’hiver. Sa philosophie théologique est très érudite et nourrie de mythes et de culture littéraire, mais elle reste accessible à qui veut écouter les douces répétitions du temps. Ainsi, l’incessant ressassement du rosaire n’est pas monotone ou mécanique, il est une façon de s’ancrer dans le présent, de s’ouvrir pleinement à la Parole. « À travers les mains qui égrènent et les lèvres qui récitent, c’est le corps entier qui participe à la prière. Le corps mis en état de veille active, tout à la fois il cueille et se recueille. » (p. 100)
Sylvie Germain m’émeut profondément avec ses romans et elle nourrit ma réflexion spirituelle et mon chemin de foi avec ses textes philosophiques. Je vous conseille le très beau Mourir un peu que je relis régulièrement.