Essai d’Emmanuelle de Jesus-Tritz.
« On ne devient pas féministe : on naît femme et le combat commence. Car le féminisme n’est que combat. » (p. 9) Avec cette affirmation liminaire, Emmanuelle de Jésus-Tritz déroule le tapis rouge aux penseuses de la cause. Elle introduit chaque extrait et dresse une courte biographie des auteur·ices. Oui, il y a quelques textes d’hommes, mais la part belle est faite à ceux des femmes, et c’est bien normal ! La parole doit être donnée et prise par celles qui sont concernées au premier chef. « Pourquoi un hasard chromosomique aboutit à un tel abîme de discriminations ? » (p. 11)
De Benoîte Gould à Virginie Despentes et d’Angela Davis à Olympe de Gouges, on retrouve les thèmes centraux du féminisme : le corps et le viol, le désir et le plaisir féminins, les règles et la grossesse, la maternité et l’avortement, la liberté d’agir et l’intersectionnalité, le capitalisme oppresseur et le patriarcat millénaire.
Ce petit ouvrage ne révolutionne pas le sujet, mais il donne des clés de réflexion, il ouvre des portes. J’ai retrouvé avec plaisir des textes que j’ai lus et grandement apprécié, comme Le papier peint jaune et Les guerrillères. Ce goût du féminisme a évidemment sa place dans mes références féministes.