Mourir n’est pas te perdre


Roman de Christophe Fauré.

Quatrième de couverture – Ils s’aiment et se déchirent, et brutalement se perdent. Des amants au destin tragique, une mère dévastée, un frère protégeant sa soeur…. Ballottés de vie en vie par le mystérieux cycle des existences, ils se retrouveront ailleurs, dans d’autres corps, masqués par un voile d’oubli. Pourtant, un jour, Tilda, Kate, Steven, Helen et les autres, comprendront que l’amour ne finit jamais et qu’un même lien les unit, encore et encore. Dans ce premier roman, Christophe Fauré, psychiatre spécialiste du deuil, nous emporte au coeur d’un vertigineux voyage initiatique où l’amour demeure la seule et unique réponse, par-delà la vie, par-delà la mort.

Ce roman est une continuité de morts violentes et d’amours mutilées. Des âmes se cherchent par-delà les générations, les lieux et les siècles. « Bientôt tu te souviendras et tu comprendras. Bientôt, je te le promets, vous y arriverez, vous parviendrez au bout de votre quête. Et vous vous retrouverez. Mais pas maintenant. Il faut encore patienter. » (p. 33 & 34) Le récit bouscule la ligne temporelle pour tisser des liens entre les personnages.

Cette lecture n’a pas été souverainement déplaisante, mais elle est loin de m’avoir ravie. Sur la forme, il y a des passages qui sont des sommets de mièvrerie et ça ne fonctionne pas sur moi. « Elle le sait, elle le sent : cet homme a le pouvoir d’apaiser quelque chose qui souffre en elle. Une souffrance dont elle n’avait pas même conscience jusqu’à maintenant. » (p. 106) Mais le plus grand problème est le fond. Je ne crois pas en la réincarnation, aux vies passées et aux traumatismes hérités du passé, mais je comprends que ce roman ait plu à l’amie bouddhiste qui me l’a prêté. Je ne suis pas du tout sensible au discours de développement personnel porté par le texte et encore moins à l’idée selon laquelle nous serions plus ou moins responsables de nos blessures passées. Qu’il nous appartienne d’en guérir et de nous en libérer, c’est une certitude, mais je refuse toute culpabilité. Et surtout, je refuse d’admettre que des miracles guérissent la dépression et les troubles autistiques : j’ai beau être catholique croyante, je sais surtout que la science est notre meilleure arme face à la maladie. L’auteur est un psychiatre spécialisé dans le deuil et il connaît sans aucun doute son sujet, mais je ne partage pas sa vision de la mort et de l’après-vie.


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