Roman de Grégoire Delacourt.
Un soir, Aurore arrête un inconnu dans la rue : vite, s’enfuir avec lui, partir loin du chagrin d’être quittée par Olivier. « Il a peur, c’est touchant. Les hommes sont terrifiés lorsqu’une femme s’offre à eux, sans rien demander. » (p. 32) Ce soir-là, Simeone se laisse emporter par une inconnue étourdissante. Lui doit prendre une décision et c’est au bout de la nuit qu’il trouvera sa réponse, grâce à Aurore. « Les mots disent autre chose que ce qu’ils disent et on ne les écoute pas. » (p. 165)
C’est à dessein que je n’en dis pas davantage. Je vous laisse découvrir cette histoire follement romanesque et cette rencontre tragique entre deux êtres à la dérive qui, le temps d’une cigarette, se sont choisis pour échapper à leur douleur. « Je crois qu’on ne devrait mourir que d’amour. Sinon il n’aurait servi à rien. » (p. 55) Voilà une très belle lecture que j’ai lue d’un trait, triste, mais non dénuée d’espoir. Je vous laisse avec deux extraits que je trouve très justes.
« Nous les femmes sommes faites de promesses et de regrets. C’est-à-dire de futur et de passé. Nous avons un réel problème avec le présent. » (p. 18)
« Les hommes nous quittent peut-être parce qu’ils ne s’aiment plus avec nous. » (p. 72)