
Ouvrage iconographique sous la direction de Christiane Blot-Labarrère.
On ne résume pas un album de la Pléiade, mais on peut essayer d’en dire quelques mots. Au gré d’une riche iconographie, Christiane Blot-Labarrère rédige une biographie de Marguerite Duras, autrice si chère à mon cœur de lectrice. Il y a des photographies en couleurs et en noir et blanc, des coupures de presse, des premières de couverture, des affiches de cinéma, des images de tournage et bien d’autres archives privées et publiques. Évidemment, l’universitaire déroule la liste des textes écrits et des films réalisés par l’autrice. Elle parle aussi de ses engagements politiques et de ses relations amoureuses. Marguerite Duras était vivante, intensément vivante, et je ne me lasse pas de la découvrir dans ses textes dont j’égrène la lecture pour ne pas assécher trop vite la source.
Je retiens deux extraits très justes de cet album de la Pléiade. Si cela était possible, ils donnent une certaine définition de ce qu’est Marguerite Duras.
« Jamais dans son œuvre, elle ne sépare la catastrophe privée de la catastrophe publique. » (p. 48)
« Voix de Marguerite Duras. Voix qui se pose au bord des mots, voix physique près de son débit et de sa fêlure, de ses lenteurs et de son ardeur. Voix qui traverse toute son œuvre, voix prophétique qui substitue à l’incommunicable le pur espoir d’une supplique exaucée. » (p. 172)
Et s’il fallait une énième raison pour que cet ouvrage soit un trésor de ma bibliothèque : je l’ai trouvé par le plus grand des hasards dans une boîte à livres proche de chez moi.
Mais… mais comment ça dans la boîte à livres ? Donc certains mettent un Pléiade comme ça, comme un vulgaire livre de Poche !
Ce n’était pas le seul Pléiade de la boîte à livres… mais je n’ai pris que celui qui m’intéressait. 🙂