
Recueil de nouvelles de Margaret Atwood.
Les onze nouvelles de cet ouvrage racontent la vie de Nell. Épouse, grande sœur trop tôt responsabilisée, petite amie, propriétaire d’une ferme isolée, enfant, maîtresse, jeune femme éprise d’indépendance, belle-fille très accommodante, professeure de littérature, Nell endosse successivement des rôles qui la comblent ou la tiraillent. « Je ne pouvais pas mener mon existence vagabonde éternellement. Il faudrait bien que je fasse une fin avec quelqu’un, quelque part, un jour, non ? » (p. 106) Les chapitres ne sont pas chronologiques, car il est faux de croire qu’une vie est bêtement linéaire.
J’ai lu ce texte avec plaisir, mais sans l’enthousiasme habituel que je ressens devant les œuvres de Margaret Atwood. Je suis restée un peu sur le seuil de cette existence fragmentée et recomposée, sans éprouver une réelle empathie pour la protagoniste. Ce livre reste cependant un très beau parcours de femme, pétri de contradictions, de remises en question et de doutes. « Rien que le fait d’avoir de la poitrine était humiliant. Cela étant, ne pas en avoir du tout aurait été pire. » (p. 82)
Ah zut… Bon, ben je ne le note pas alors.
Ce n’est pas son meilleur, mais mes exigences sont hautes avec cette autrice ! 🙂 Ça reste un très bon livre.