Moon 42.195

Roman de Fabrice Aubert.

Quatrième de couverture – Participer au premier marathon sur la Lune ? Pour Augustin, ex-champion olympique, l’enjeu dépasse largement le défi sportif. Il doit affronter son passé, surmonter ses phobies et se mesurer à une adversaire redoutable. Ancienne présidente des États-Unis, cette milliardaire dirige le plus grand cartel de l’espace. Moon 42.195 est l’occasion pour elle de faire main basse sur le satellite de la Terre. Et elle est prête à tout pour y parvenir. Le 21 juillet 2069, le jour du centenaire du premier pas sur la Lune, 17 athlètes s’élancent pour 42 kilomètres à travers un désert de poussière et de cratères. Malgré leur combinaison révolutionnaire simulant la gravité terrestre, chacun de leurs mouvements reste un danger. Surtout quand, dans l’ombre, la moindre cybermanipulation peut tout faire basculer…

Quand j’ai recours à la quatrième de couverture d’un ouvrage, c’est souvent parce que j’ai abandonné ma lecture. Ici, pas possible de passer à autre chose, car ce livre est dans la sélection du prix littéraire auquel je participe, donc j’ai fait mes devoirs. Je ne doute pas un instant de l’immense travail fourni par l’auteur pour produire son roman : on n’écrit pas plus de 350 pages sans un minimum d’efforts.

Hélas, la lecture m’a aussi demandé des efforts. Ce premier roman collectionne les défauts que l’on redoute dans les œuvres des auteur·ices débutant·es. Le style est assez scolaire et les parties narratives sont trop longues : il y a trop d’échanges rapportés qui auraient dû être des dialogues, notamment pour insuffler plus de dynamisme dans l’histoire. Voici un extrait pour illustrer ces deux problèmes : « Ritva repris la parole et demanda à son époux s’il avait pu joindre son père. Augustin, qui craignait qu’elle ne revienne sur la présence d’Aileen, accueillit cette question avec soulagement. Il lui indiqua que Patrice lui avait laissé un message juste avant son arrivée à Hawaï pour lui expliquer que les premières séances de son traitement ne s’étaient pas bien déroulées. Il ajouta qu’il l’appellerait lors de sa prochaine communication validée par le « Ground control », le centre de contrôle de la mission installé sur « Big Island. » (p. 119 &120) Par ailleurs, les relations entre les personnages – dont la caractérisation est très inégale – sont assez attendues, tout comme la fin. Je n’ai pas détesté cette lecture, mais je n’avais aucune hâte de la retrouver.

Livre lu dans le cadre du prix Sport Scriptum.

Ce contenu a été publié dans Mon Enfer, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.