Bande dessinée de Laurel.
Suite des mésaventures de Laurel, Adrien, Cerise et Brume aux États-Unis ! Rien n’a vraiment changé depuis le tome 1, mais Laurel et son compagnon s’accrochent à un dernier espoir : obtenir une carte verte qui leur permettra de travailler n’importe où aux États-Unis – puisqu’ils n’ont pas les moyens de rentrer en France – et de quitter BOULAX. En attendant, Joffrey et Luc continuent leur odieux chantage, leurs crises d’autorité et leurs demandes irréalistes. « Pourquoi restons-nous diplomates ? Pourquoi ne tapons-nous pas du poing sur la table ? Pourquoi ? Parce que nous sommes les seuls qui avons tout à perdre. » Cette situation est si pesante que Laurel y laisse sa santé : la lassitude et la fatigue laissent place à un sentiment dépressif profond et à une certaine tendance à compenser avec la nourriture.
Heureusement, Laurel, Adrien et Cerise ont réussi à quitter la maison qu’ils partageaient avec leurs employés pour un lieu rien qu’à eux. Mais pour Laurel, le pire reste à venir. Bien qu’associée de l’entreprise BOULAX, sa situation devient de plus en plus précaire. Pour la jeune femme, la seule solution pour surmonter cette situation et ces mois de souffrance, c’est rédiger sur son blog personnel cette histoire hallucinante et tellement improbable, mais pourtant complètement vraie. Autre point positif : le jeu Caterpillar que Laurel et Adrien ont créé connaît un démarrage fulgurant et une réussite qui se confirme pendant des semaines. Hélas, une nouvelle preuve de l’incompétence de Luc et Joffrey menace cette réalisation. D’ailleurs, d’après le portrait qui en est fait, ce dernier est tyrannique, narcissique, incohérent, autoritaire, agaçant, déraisonnable, de mauvaise foi, agressif, magouilleur, menteur. Bref, « Joffrey est un gigantesque taré. » Les problèmes financiers n’en finissent pas et la situation des auteurs de BD en France n’incite vraiment pas à revenir dans l’Hexagone. Par chance, le dossier de demande de carte verte progresse.
Toujours aussi saisissant, ce témoignage est édifiant. Si je ne m’étais pas déjà lancée dans le monde de l’entreprise avant de lire cette bande dessinée, je n’aurais jamais sauté le pas. Par bonheur, l’écureuil est de retour ! Cette adorable sale bête est toujours un contrepied aux pires situations et apporte un peu légèreté dans les moments les plus douloureux. « Les débats stériles étaient quotidiens. Il fallait batailler pour tout, c’était infernal. » Je ne sais pas s’il est prévu un troisième volume pour conclure l’épopée américaine de Laurel et sa famille, mais je serais ravie de la lire !