L’auteur parle de son attrait pour le derrière des femmes et de son goût pour la fessée administrée dans le consentement et à des fins très érotiques. « Ce sont nos femmes qui, n’étant plus des enfants, sont par là même tellement jeunes et si tendres et si jolies, et si perversement douces, et si étrangement obstinées, ce sont compagnes adorables qu’il faut fesser. » (p. 9) Il se dresse contre la pédagogie punitive et professe la fessée comme le plus beau des dialogues amoureux. Dans la main qui frappe le fessier, il y a un rapprochement plein de confiance, un acte partagé et souhaité, une souffrance sensuellement donnée et reçue. « Ce n’est pas de faire mal, qu’il s’agit, mais de faire juste assez mal, à l’intérieur limité et spacieux d’une convention : c’est le contraire de la cruauté, et le contraire du sadisme. » (p. 56)
Votre hôtesse admet sans fausse pudeur et sans honte aucune qu’elle apprécie ce genre de pratiques doucement sauvages. Jacques Serguine a bien fait monter la température avec ses mots. Impossible de ne pas penser à la chanson de Pierre Peret, Le cul de Lucette. J’ai trouvé dans ce texte la même grivoiserie joliment poétique. Voilà un petit livre qui se lit vite, et se relit sans aucun doute avec plaisir, seul à deux…