À Porte Alegre, tout le monde appelle Mayer Guinzburg « Capitaine Birobidjan ». Ce rêveur veut fonder une société idéale, un communisme parfait, d’abord avec des amis, puis seul avec une chèvre, une poule et un cochon. Il refuse de transiger avec les valeurs qu’il suit obstinément. « Birodjan savait qu’un mensonge progressiste valait mieux qu’une vérité réactionnaire. » (p. 77) Personne ne comprend cet illuminé et ses délires utopiques, et certainement pas son épouse. Sans cesse en butte au reste du monde et systématiquement désespéré par l’échec de ses projets, le Capitaine reste fidèle jusqu’au bout à ses idéaux.
J’ai moins apprécié cette fable politique les autres romans de Moacyr Scliar que j’ai lus. C’est une courte lecture agréable, mais qui m’a laissée un peu insatisfaite. Du même auteur, je vous conseille Max et les fauves, Les léopards de Kafka et Les dieux de Rachel.