Roman de Valeria Parrella.
Maria a accouché d’une petite fille. Grande prématurée, Irène entre le monde par le biais des couveuses et des tuyaux. Maria, suspendue aux lignes des moniteurs médicaux, devenue experte dans la lecture des chiffres clignotants, navigue entre les autres mamans qui hantent le service des prématurés, entre les infirmières, entre les médecins. Ailleurs, il y a le centre de formation pour adultes, où elle est professeur de grammaire et de littérature, avec passion et acharnement, dévouée à ses élèves issus des classes populaires de Naples. Mère en sursis, femme chancelante, elle attend pendant deux mois l’issue d’une grossesse achevée trop tôt.
Le sujet est bouleversant, comme tous ceux qui traitent d’enfant en détresse et de mater dolorosa. Mais il y manque de la délicatesse, un petit quelque chose qui m’aurait rendu cette femme attachante. Le temps est entre parenthèses, même dans la narration. Les paragraphes s’enchaînent au gré d’analepses maladroites et de retours au présent trop violents. Les quelques déambulations dans Naples, et toutes les évocations propres à cette ville, sont intéressantes sans être pertinentes.
Le roman se déroule, selon moi, trop mollement, sans sentiment, sans passion. Dommage, car ce livre aurait pu être un bon souvenir.