Recueil de nouvelles de Stephen King.
Entre autres horreurs, vous trouverez ici :
- Une voiture carnivore,
- La mort de quelques chiens,
- Un vieux monsieur cleptomane,
- Une dune prophétique,
- Un sale gosse,
- Un idiot accusé à tort,
- Un homme d’Église qui veut connaître la puissance du péché,
- Une vision de la vie après la mort,
- Une liseuse pas comme les autres,
- Des mères célibataires fatiguées,
- Des vieux en maison de retraite,
- La forme de la douleur,
- Des nécrologies puissantes,
- Des survivants après la fin du monde.
Pour ne pas changer, King nous parle de nos peurs les plus irrationnelles et les plus inavouables. « Car – pensez-y – face à la mort, que faire sinon rire ? » (p. 60) Il y a des horreurs monstrueuses et des horreurs quotidiennes, jamais les moins terrifiantes. « Il m’arrive de penser qu’en réalité, un recueil de nouvelles est une sorte de journal de bord des rêves, une façon de capturer des images du subconscient avant qu’elles ne s’évaporent. » (p. 238) Pas de doute, le subconscient du roi de l’épouvante est bien craignos, pour notre plus grand plaisir !
Stephen King continue ses adresses au Fidèle Lecteur. Son succès, il sait à qui il le doit. Dans ce recueil qui rassemble des textes anciens, voire perdus, et nouveaux, il prouve à nouveau qu’il sait écrire des nouvelles, mais surtout qu’il aime le faire. Chaque nouvelle est introduite par son contexte de création. Stephen King rend alors hommage à son quotidien et aux auteurs/artistes qui ne cessent d’inspirer son œuvre. « Bien que les expériences de la vie soient la base de tout récit, je ne fais pas de fiction confessionnelle. » (p. 388) Une des nouvelles raccroche à l’univers de La tour sombre, à mon sens le chef-d’œuvre de Stephen King.
Le bazar des mauvais rêves n’est pas le meilleur recueil de cet auteur que j’apprécie tant, mais j’ai retrouvé avec plaisir le style unique de Stephen King et sa capacité incroyable à nous faire regarder derrière notre épaule, même si on est adossé à un mur. Surtout si on est adossé à un mur. « De ce côté-ci de la trappe, il y a ce que nous nous plaisons à appeler ‘le monde réel’. Et de l’autre côté, il y a toute la machinerie de l’univers, tournant à plein régime. Seul un imbécile voudrait passer la main dans un tel rouage pour tenter de le stopper. » (p. 101)